Courses personelles. [PV Corwin + Libre] Terminé.

Cerridwyn avait décidé de sortir aujourd'hui. A cet effet elle s'était levée tôt, enfin plus tôt que d'habitude, vers 16H, pour pouvoir aller dans les boutiques avant leurs fermetures. Elle n'aimait pas retourner là bas. Le monde des Hommes l'avait rejetté et aujourd'hui elle rejetait le monde des Hommes. Elle y allait donc que quand elle en avait le plus grand besoin.
Pour y aller il fallait aussi cacher sa marque. Elle n'avais pas de fond de teint puisqu'elle n'en avait pas besoin. Elle cachait donc sa marque grâce à ses cheveux et à un chapeau de mode qui restait simple. D'ailleurs elle restait habillée simplement pour ne pas se faire remarquer de trop. Même si sa beauté attirée le regard de plus d'un hommes. Elle sortait donc de l'école, empruntant le portail, habillé d'un simple jean et d'une chemise blanche à manches longues. Ses cheveux étaient attachés par le biais d'une pince rouge qui rappelait la couleur de son foulard noué autour de son cou. Elle ne pouvait cependant pas laisser ses talons hauts au placard.
Elle portait aussi un collier de perle rouge assortie à ses belles boucles d'oreille, et son maquillage habituelle.
La ville était bruyante, c'était l'heure de pointe, les gens sortaient, les autres rentraient du travail. La lueur du couché de soleil au crépuscule donnait un bel éclat aux cheveux de la vampire et une couleur jaune orangé aux batiments de la ville.
Elle alla d'abord dans une boutique de bijoux. Les vampires avaient cette particularité d'être très riches, elle ne se privait donc pas de la très bonne qualité. Même si parfois qualité et beauté ne riment pas toujours. Elle regarda pendant un petit moment les bijoux et en acheta des verts emeraudes. Puis elle ressortie après les avoir mis délicatement dans son sac à main. Ensuite elle alla voir un peu les vêtements.
Se faisant tard elle devait encore aller faire quelques courses. La vampire ne buvait pas que du sang et trop de personnes mangeaient au self. Elle amait la tranquillité de son loft ou de son bureau. Et puis elle n'était pas mauvaise cuisinière. Cerridwyn entra dans le supermarché et prit un panier. Elle s'engagea dans les rayons d'un pas normal regardant en détail les rayons et en ne prétant pas attention aux présents, sauf bien sur pour ne pas leur rentrer dedans.

Le jour funeste était venu. Après bien des échéances il avait fallu se résigner et se préparer. Le plan était parfait, sans faille et sans temps perdu. Corwin pouvait sortir faire des courses.

La compagnie des vampires c'était révélée moins déplaisante que ce à quoi il s'attendait. Tout d'abord les vampires étaient mort et leur hygiène en était paradoxalement meilleurs. Ils portaient sur eux moins d'odeur corporelle et moins de peau morte. Enfin en général, personne n'est parfait et certains moins que d'autre. A cela venait s'ajouter leur côté pompeux et arrogant, on est toujours plus tranquille entouré de gens assez égocentrique pour n'avoir besoin ni de faire valoir, ni de vous sauter dessus et de vous faire des calins. Cependant la compagnie des humains elle avait encore perdu de son charme, si ce fut possible. Non seulement il ne voulait toujours pas les voir, leur parler ou même les sentir, mais en plus il mourrait maintenant d'envie de leur prendre un peu de sang. Mais il avait eut une bonne éducation et sauter sur les gens pour les déposséder de leur flux vital ne l'enchantait guère.

Résolu à ne jamais s'abaisser au rang de moustique, ou de puce selon vos préférences, il avait mit au point un plan pour contrer sa soif de sang. Il y avait aussi les cours bien entendu, mais on ne séchait pas impunément les cours dans sa vie humaines pour se mettre à faire confiance au premier professeur venu dans sa mort. Son plan éait basé sur une recette ancestrale, puissante et pourtant peu répandu pour lutter contre les addictions de toute sorte. Il lui en coûterait un peu d'argent et quelques efforts supplémentaire, mais pour contrer la soif de sang quelques sacrifices étaient acceptable. Qui ne veut pas la faim n'en n'a pas moins les moyens disait on....ou presque.

A 16h30 précisément, il sortie de l'école. Sa chemise noire sur le dos, ses lunettes sur le nez, son vieux sac à dos, oui celui là même avec lequel il était arrivé à l'école, sur les épaules et sa montre au poignet. Il marcha d'un pas ferme jusqu'au centre commercial le plus proche, prit une profonde inspiration et traversa les portes électriques de l'enfer.

Le jeune-futur-vampire du faire preuve de sang froid et de contrôle pour ne pas s'enfuir en courant. Cet endroit lui donnait la chair de poule et il y avait de quoi ! Des enfants manquant d'hygiène courraient entre les gens risquant à tous moment de lui rentrer dedans. Des drôles de type en costume aux couleurs criardes lui demandait s'il n'avait pas un peu de temps à leur accorder, pour sauver les enfants qui mourraient de faim, pour lutter contre les raz de marée, ou pour essayer une paumade excellente contre les problèmes de pied. Des femmes empestant le parfum riaient pour faire croire à leurs amies qu'elles étaient drôle et pleine d'esprit. Des hommes priaient pour que leur compte bancaire ne se vident pas trop vite tandis que d'autre ramenaient sur leur dos assez d'alcool pour ouvrir un hôpital.

Corwin avait mémorisé par cœur le plan de la galerie, aussi il se déplaça au milieu du champ sans subir trop de blessure et parvins à atteindre le supermarché, le souffle certes haletant, mais l'esprit encore lucide. Le rayon des fruits et légumes étaient le quatrième vers la droite. Esquivant les passants notre héros attrapa quelques sacs en plastique et.....et tomba devant la professeur Surionn.

Lorsque le monde s'écroule autour de vous, lorsque dans votre cerveau s'agite l'alarme destinée à vous prévenir que vous allez devoir parler à quelqu'un, il reste toujours un pilier stable et parfait le PROTOCOLE.

Esquissant un léger sourire, il inclina la tête :

"Bonjour professeur c'est un plaisir de vous voir ici."

Le professeur dirigea sa main vers les sacs plastiques pour prendre quelques légumes et s'arrêta en évitant de rencontrer celle d'un jeune homme.

"- Bonjour professeur c'est un plaisir de vous voir ici."

Elle le dévisagea de la tête au pied, très surprise. Pour une fois son visage trahit ses sentiments. Corwin Valens, que faisait-il ici ? Et surtout... *ses yeux s'arrêtèrent sur son front* Il n'avait pas caché sa marque ! Les humains en voulaient aux vampires et il ne pouvait pas rester comme ça tranquille ! Elle regarda rapidement à droite et à gauche. Personne ne venait, heureusement. La vampire plaça sa main face au front du jeune homme et ses lèvres remuèrent en silence. La marque disparut.
Vous allez me dire qu'elle pouvait faire cela pour elle meme au lieu de s'embêter comme elle l'avait fait pour cacher sa propre marque. Mais la jeune femme évitait de faire le plus de sort possible. Elle se l'était en quelque sorte promis.
D'un seul coup elle revint à une attitude normale. En fait pas si normale que ça, maintenant elle fut étonnée que ce soit un "plaisir". Mais cette fois ci son visage resta de marbre.

"- Bonjour Corwin, quel bon vent vous amène jusqu'ici ?"

Elle se servit ensuite de tomates, regardant si elles étaient, mures et en bonne état. Elle se calma attendant la réponse du jeune homme.

Il y avait visiblement une faille dans le plan de Corwin, mais la professeur se dépêcha de la combler. Il voyait rarement sa marque, préférant la masquer avec ses cheveux puis il ne sortait pas assez souvent pour penser à la cacher. Cependant elle venait de le toucher, et il ne put réprimer un frisson et une légère grimace. Ça devait être une manie des vampires de vous mettre la main sur le front, une histoire de religion peut être. Visiblement Cerridwyn était surprise de le trouver ici, il devait reconnaître qu'il se surprenait un peu lui même. Rajustant ses lunettes il la regarda prendre des tomates. Il n'était pas si évident d'imaginer une personne d'une telle stature et aussi hautaine faire la cuisine...a vrai dire on l'imaginait beaucoup plus simplement laisser pourrir les tomates pour les jeter sur des élèves pas assez doués en cours.

Le jeune appréciait la maîtresse des enchantements. Non pas qu'elle fut particulièrement sympathique avec les élèves, voir même respectueuse ou désirante de partager son savoir. Mais elle avait assez de suffisance pour se soucier plus d'elle que des autres et Corwin appréciait tout particulièrement qu'on ne se soucie pas de lui. Dans une autre vie il était persuadé qu'il aurait fait un excellent ninja. Mais dans la maîtrise de l'ombre, les vampires n'étaient probablement pas en reste.

"A vrai dire j'ai quelques difficultés à me contrôler récemment...les hormones peut être."

Ouvrant lui même l'un de ses nombreux sachets, il commença à le remplir avec son remède secret des pommes ! Il les choisissait de préférence pas trop mure, il n'avait aucune envie de revenir au supermarché rapidement. La magie les conserverait correctement, c'était un peu comme terrasser une mouche avec un lance flamme mais Corwin n'aimait pas les mouches de toute façon.

"Ma mère racontait souvent que les pommes permettaient de résister à toute les tentations. Et elle le tenait de sa mère, qui elle même le tenait de sa mère...qui ben avait dut l'entendre quelque part. Ce n'est pas très rigoureux comme méthode, mais fasse à une pulsion ridicule une solution ridicule me semble approprié."

Cacher quelque chose à son professeur ne lui semblait pas une bonne idée. Elle devait être de ceux qui creusent dès qu'on leur donne un os à ronger. Alors autant s'avouer directement vaincu.

"A vrai dire j'ai quelques difficultés à me contrôler récemment...les hormones peut être."

Vaguement dans ses pensées elle se demanda d'abord ce qu'il voulait dire par se contrôler. Puis elle comprit avec la suite :

"Ma mère racontait souvent que les pommes permettaient de résister à toute les tentations. Et elle le tenait de sa mère, qui elle même le tenait de sa mère...qui ben avait dut l'entendre quelque part. Ce n'est pas très rigoureux comme méthode, mais face à une pulsion ridicule une solution ridicule me semble approprié."

Elle se fichait un peu de ce qu'il pouvait dire de ses parents et de sa vie, mais apparemment il avait encore un peu de mal avec cette satanée soif de sang. A vrai dire la professeur n'avait pas eu beaucoup de problème à ce niveau car l'idée de boire du sang HUMAIN la répugnait totalement. Encore aujourd'hui d'ailleurs, et de ce fait elle se rendait malade rien qu'à l'idée qu'elle devait le faire pour survivre. Ah quelle ironie du sort, elle tenait tant à la vie qu'elle se forçait à vivre ainsi. Alors qu'elle ne l'avait pas voulue.

"- Si les pommes n'arrivent pas à vous calmer correctement alors vous devriez songer à pratiquer une activité qui vous prendrez un peu de temps, histoire de penser à autre chose. Je vous vois très rarement... peut être devriez vous sortir plus souvent."

Elle noua son paquet avec un noeud délicat et elle en pris un nouveau pour le remplir cette fois ci de quelques carottes. Elle se disait que c'était presque amusant de croiser un étudiant pendant les courses, mais les professeurs ne sont pas des être à part, eux aussi doivent manger, et donc aller faire des courses. Elle lui jetait un oeil de temps en temps et aussi aux alentours. Elle ne voulait pas du tout que l'on sache que deux "vampires" étaient dans le magasin. C'était à éviter.

Une fois son premier sac de pomme remplit Corwin le ferma puis passa au second. Il se faisait un peu l'effet d'un écureuil faisant des provisions pour l'hiver, mais mieux valait être un écureuil qu'un moustique après tout. C'est fou ce que les gens avaient l'air de penser que sortir faisait du bien. Il ne voyait pas en quoi sortir l'aiderait. Dehors le monde était remplit de miasme, de violence, de bêtise, mais certainement pas de remède miracle pour vous faire du bien. Un monde parfait c'était un monde ou chacun vivait chez soi communiquait par ordinateur et envoyait des paquets proprement emballés afin de présenter aux gens le travail qu'il avait fourni.

Puis le jeune homme pratiquait déjà une activité, l'escrime. D'une part elle était obligatoire, d'autre part c'est toujours bien de savoir se défendre en cas de problème. Surtout quand les problèmes semblaient vous apprécier comme la face beurré de la tartine apprécie le sol. Bien entendu il ne comprenait pas l'intérêt d'apprendre l'escrime et pas le maniement des armes à feu. Savoir évoluer avec son temps voilà qui devait être le propre de l'homme pas des vampires. A vrai dire il n'avait jamais rencontré beaucoup de vampire, mais pour le moment il était plutôt déçu à vrai dire.

"Sortir plus souvent, je sors déjà bien assez à mon goût à vrai dire. Je n'aurais plus le temps de lire sinon.....puis les livres sur les enchantements que l'on trouve dans la bibliothèque ne sont pas si mauvais. Ça m'arrange de ne pas avoir toujours besoin de me mêler à la salle de cours, et puis je m'étonnerai d'apprendre que ma présence vous manque."

Il adressa un léger sourire à sa professeur, puis fronça légèrement les sourcils. Elle avait plus l'air d'une surveillante aux aguets qu'à une femme faisant ses courses de l'après midi.

"Quelque chose vous tracasse madame ?"

Elle ignora sa dernière question, un homme était à côté d'eux, et encore une fois il ne faisait pas attention à ce qu'il disait.
Elle se mit à rire d'un petit rire forcé. Bien qu'il fut forcé, c'était un rire ni provoquant ni trop bruyant. Un rire qui paraissait juste pour certains. Dont l'homme à côté d'elle qui sourit en la regardant. Puis elle dit d'un ton assez bas pour que seul les deux personnes qui l'entourait entende :

"- Des livres d'enchantements ?! Vous m'étonnerez toujours avec vos petites histoires !"

Le professeur n'aimait pas la comédie, surtout, surtout quand il s'agissait de se comporter ainsi. Ce devait être la première fois que Corwin la voyait sourire et rire. Elle espérait sérieusement qu ce serait la dernière. Elle tourna la tête en direction du novice de telle façon à ce que les autres ne voient pas son visage et lui fit un regard de mépris et de colère. S'il tenait tellement à rester chez lui alors qu'il le fasse ! Là il ne faisait pas attention à ce qu'il disait...
Dans sa mauvaise comédie, elle ne prit pas la peine de continuer à sourire, mais repris son visage de marbre, l'humain en fut presque étonné. Il partit en direction de la balance pour peser ses légumes. Cette fois ci elle parla très bas, avec un ton prévenant et sec :

"Faites attention à vos manières ici, jeune homme. Et aussi à ce que vous dites. Les gens vont vous prendre pour un fou ou pour ce que vous êtes vraiment... *elle reprit un ton normal* Quand à votre présence en cours, je m'en fiche bien. Mais de mon point de vue la pratique remplace bien la lecture. On apprend ainsi plus facilement..."

Elle venait en même temps de répondre à la question précédemment ignorée. En fait toute seule elle savait que rien ne pouvait se passer, mais ce Corwin qui ne sortait jamais n'avait pas l'habitude de redevenir parfois humain. Un incident était vite arrivé. En fait il lui causait des soucis... Elle soupira et ferma son autre paquet de légume qu'elle posa dans son panier déja remplie par d'autres courses. Cerridwyn se calma à nouveau et regarda ce que faisait son élève. Il était déja entrain de finir de remplir son deuxiéme sachet de pomme. Il ne sortait bel et bien jamais. Elle non plus n'aimait pas sortir et lisait beaucoup. Il avait encore beaucoup de chose à apprendre.

Comme l'hiver chasse l'été le sourire de la professeur disparu dès plus rapidement. Quelques secondes supplémentaires suffire à Corwin pour comprendre ce qui venait de se passer. Ainsi la grande professeur des sortilèges et enchantements, l'un des êtres les plus narcissique qu'il avait rencontré auparavant, avait peur. Un léger rictus ironique se dessina sur les lèvres du jeune homme et il rajusta ses lunettes en terminant de remplir son sac de pomme. Fermant le sachet il le posa à côté de celui déjà remplit et commença à remplir son dernier sac tout en lui répondant.

"Je pense qu'on apprend mieux lorsque l'on fait ce qu'il nous plaît. Et entre l'hygiène de vos cuves et les maladresses des autres je doute d'être vraiment à ma place en cours."

Il ferma le dernier sac, puis prit les deux autres sans sa main libre et rejoins sa professeur pour lui murmurer à voix basse.

"Ça ne vous déçois pas vous ?"

Il reprit ensuite son chemin vers les caisses. Payer ne serait pas l'épreuve la plus simple, mais il s'en sortirait et bientôt il serait à l'abri dans l'école. Considérer comme un abri le lieu ou il avait dut se rendre sous menace de mort était un peu ironique, mais l'habitude finissait par définir la vérité.

Il était vraiment dommage qu'un élève ne vienne pas en cours juste parce qu'il était maniaque et associal. Cerridwyn était "associal" (peut être pas autant que lui certes), pourtant c'est elle qui faisait cours. Elle continuait de penser que la pratique valait plus que la lecture, mais de toute façon ce jeune homme n'allait jamais la croire, tellement omnibulé par lui même. Elle soupira doucement.

"- Cela ne vous déçois pas, vous ?"

Le professeur ne savait pas ce qui la décevait. Etait-ce que les élèves soient maladroit ou que Corwin ne vienne pas en cours ? Elle haussa les sourcils, cependant le garçon s'était tourné vers les caisses. Elle haussa cette fois ci les épaules et alla vers la balance pour peser ses fruits et légumes avec un simple bonjour à l'homme qui s'en occupait. Elle pensait que Corwin ne l'avait pas fait, mais tanpis pour lui. Ses yeux restèrent dans le vague, en attendant que l'autocollant arrive et que l'homme chargé de la balance le colle sur le sac.

"- Voila mademoiselle ! dit-il avec un grand sourire.
- Merci." répondit-elle sans toutefois être séche, mais l'homme semblait s'attendre à mieux.

Elle tourna les talons et rattrappa Corwin avec ses trois sachets de pommes. Il y en avait pour un régiment. Elle se demanda combien il en mangeait par jour pour calmer sa soif. Cerridwyn n'avait eut besoin de rien. Ni éléments pour étancher sa soif, ni activités fortes pour ne pas y penser. Mais elle se sentait parfois mal, il fallait l'avouer.

"Qu'est ce qui exactement me déçois ? ... Et je me demandais combien de pommes vous mangiez par jour. Le goût doit être... Lassant au bout d'un moment. Il faut espérer que vous mangiez autre chose que des pommes quand même."

Il n'était pas non plus du genre à sortir au self lors des repas.

Corwin fut un peu étonné que la professeur ne le suive pas, son plan parfait demandé maintenant de passer au caisse tout comme la logique humaine. Tournant la tête pour voir ce qu'elle faisait il se rendit compte qu'elle était partit peser ses fruits. Pour cela il fallait visiblement amener ses fruits à une personne assise derrière une balance qui vous remettez une étiquette en échange. Cela faisait un contact humain supplémentaire et il n'en avait aucune envie, surtout pour peser quelques pommes. Le jeune homme passa sa main sur un sac et une étiquette apparu portant un prix qui lui semblait raisonnable. Un petit sourire étira son visage et il répéta l'opération avec les deux autres avant que Cerridwyn ne le rejoigne.

Visiblement elle n'avait pas tout à fait compris ça remarque. Il devait avouer qu'il en avait fait exprès, s'il c'était montré clair elle lui aurait encore rappeler que ce genre de conversation ne devait pas se tenir dans un magasin d'humain. Parce que bien qu'infiniment plus faible les humains lui faisaient peur. Il se plaça dans la queue attendant que son tour vienne et en profita pour répondre à l'institutrice.

"Et bien pour le moment je n'ai encore jamais mangé de pomme. Enfin pas depuis un moment c'est une expérience si elle est concluante je trouverai sans doute un meilleur moyen de ravitaillement. Peut être planter un arbre. Toucher des écorces est toujours plus agréable que respirer le même air que celui d'un humain. Mais je mange autre chose aussi oui. Je ramène la nourriture du self dans ma chambre ou parfois même je mange là bas. C'est assez bruyant et peu hygiénique mais si on mange rapidement c'est supportable."

Il avança encore un peu dans la queue et jeta un regard sur le monde infernal qui s'étendait à perte de vue. Il faut dire que la vue terminait rapidement quand on était en intérieur.

"Ça ne vous déçois pas d'avoir peur de ça ?"

Tandis qu'elle rejoignait Corwin, Cerridwyn sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. Un frisson qu'elle avait souvent lorsqu'elle utilisait les sortilèges. Elle fut perplexe pendant un moment et se dit qu'elle avait peut être juste un peu froid.
Mais lorsqu'elle arriva au niveau de l'élève il ne percuta pas qu'il devait aller peser ses pommes, elle posa ses yeux sur ses sacs et remarqua les petites étiquettes. Elle comprit alors le frisson de tout à l'heure, et visiblement, cet élève lisait énormément... Et d'après ce qu'il venait de lui dire c'était un jeune homme qui aimait beaucoup les expériences. Visiblement ils avaient tout deux des points communs. Ce qui voulait donc dire qur Corwin allait surement moins ressentir le courroux de la professeur. Il regarda la file avant de se tourner vers elle et de lui dire des mots qui la troublèrent un instant.
Peur ? Pourquoi aurait-elle peur ? Il est vrai qu'elle était très nerveuse. Elle réfléchit à la question pendant ces quelques secondes.

"- Même la vermine peut devenir dangereuse une fois en surnombre..."

En fait beaucoup de chose la tracasser, mais elle lui donna cette supposition, pas très plausible mais presque pour le sustenter.
Ce qui lui faisait peur c'était peut être son passé. Et puis s'il y avait une émeute alors elle serait surement obligée de blesser. Blesser mot faible pour un vampire hautain, mais une part d'humanité était resté au fond de son âme. C'était d'ailleurs l'une de ses régles de cours fondamentales : Se servir des sorts offensifs uniquement en cas de grand besoin. Et pour sa propre personne il en était de même pour ne pas les blesser de quelques autres manières que ce soit. Enfin bref... Elle était parano quand elle sortait de l'école. Elle ne voulait pas que les humains la montrent du doigt et crient : c'est un vampire !
Surement un cauchemar qui lui était souvent apparue pendant son sommeil, lorsqu'elle n'était encore qu'une novice...

La vampire tourna la tête vers la file en avançant d'un pas. C'était bien long tout de même. Et puis les gens qui n'arrêtaient pas de parler de choses dont on se fichait bien, les enfants qui braillaient... Vivement la fin. Elle repensa à Corwin qui avait découvert un point faible de son professeur. Cela la gênait comme une petite imperfection au fond d'une tasse de café en porcelaine. Mais Corwin n'était pas du genre à raconter des ragots, il n'allait donc pas le crier sur tout les toits. Néanmoins, c'était un élève intelligent, il fallait le reconnaitre. Ce qui faisait de lui un ennemi. Il pouvait se servir de ce détail pour beaucoup de chose. Si tous les élèves étaient au courant de ce petit soucis alors il en serait finit d'elle, du respect et de la crainte qu'elle inspirait. On la verrai sous un autre jour. Et ça... ça, elle ne pouvait le permettre. A cette idée elle le regarda dans les yeux et fronça les sourcils : Un signe d'avertissement silencieux.
Soudain on entendit un bruit de verre se brisant au sol.

"- Ah je suis vraiment désolée ! Vous n'avez pas un mouchoir ?"

Une femme devant eux se tenait le doigt, blessé. D'autres s'empressaient de ramasser la saleté au sol.

Corwin regarda sa professeur un moment. Il s'attendait à un sermon sur la nécessité de se protéger un peu plus long et pas forcément au regard qu'elle lui lança. Ce n'était pas un regard de réprimande, ce n'était pas vraiment un regard de condescendance non plus. C'était le regard d'une personne prête à se débarrasser de vous si vous aviez le malheur de vous mettre en travers de son chemin. Ce regard lui arracha un sourire.

"Finalement que ce soit nous ou les humains c'est lorsque nous nous trouvons dans nos derniers retranchements que nous devenons digne de ce que nous sommes."

Avançant à nouveau dans la queue, il serait bientôt l'heure pour lui de payer ses achats puis de rentrer en sécurité dans l'école. Cependant un bruit de verre brisé attira son attention. Une femme maladroite venait de se blesser d'une manière probablement stupide. Il n'eut pas le loisir de détailler la scène pour tout comprendre car c'est le sang qui ruisselait le long de sa main qui capta toute son attention.

Une lueur pourpre passa dans son regard alors que les détails se rependait en lui. Le sang coulant le long de la main, les gouttes perlant sur le sol. La carotide de la femme, son pouls accélérer par l'émotion. Voilà qui ne pouvait que donner faim.

Il fallait toujours que quelqu'un fasse quelque chose de travers où que Cerridwyn aille. On pourrait croire à de la mal chance... Son premier reflexe fut de placer son foulard sur sa bouche et de détourner le regard. Une fois un vampire adulte on avait l'habitude du sang. On devait en boire pour survivre, de ce fait on s'en abreuvait par dose bien calculée, et on était moins souvent en manque de sang. Elle se souvint que ce n'était pas le cas de Corwin et elle s'empressa de poser sa main sur son épaule et de lui faire faire demi tour. Cerridwyn le secoua d'un unique coup sec en espérant qu'il ne soit pas trop obnubilé par le sang. Elle ne savait pas trop que faire de plus pour lui. Elle aurait bien voulu lui mettre une pomme dans la bouche et voir si sa technique marchait dans ce genre de situation, pour calmer la passion, mais il fallait rester sérieux.
S'il se retourner pour aller boire le sang de cette femme, elle ne sait pas jusqu'où elle irait.
Elle le rattraperait et partirai d'ici en posant une liasse de biller importante sur la caisse ?
Elle laisserai les courses ici et partirait ?
Elle lui mettrait finalement une fichue pomme dans la bouche ?
Elle l'assomerai et pretexterai un sensible au sang ?
Elle se servirait de son propre sang pour le sustanter ?
La situation tournait au ridicule avec la liste qu'elle venait de se faire. Si ce n'était pas à elle que cela arrivait la vampire aurait surement souri.
Mademoiselle Surionn laissa sa main sur l'épaule du jeune homme.

"- Ne soyez pas digne de ce que vous êtes...", Lui chuchota-t-elle.

[pardon pour le petit texte ^^"]

[HRP : s'pas la taille qui compte /o/ HRP]

Le sang était si beau. Les plus meilleurs artistes auraient put essayer du lui rendre hommage sans jamais y parvenir. Tout comme ils n'avaient jamais capturé l'essence d'un steack cuit à point. Cependant Corwin fut tiré de sa fascination par un étrange poids sur l'épaule. Cette sensation impliquait en général que quelqu'un venait de percer votre bulle et donc un contact physique.

Chez l'être humain le dégoût prime toujours sur le plaisir et il oublia donc momentanément la douce vision du sang pour regarder ce qui venait de le toucher. Son regard suivit la main jusqu'à l'épaule, puis l'épaule jusqu'au visage de sa professeur. Dans ses yeux un début de panique avait remplacé le pourpre. Il ne savait pas comment se dégager de cet éreinte sans être violent et ,tandis que son instinct de survie lui indiquait que la violence ne servirait pas, son instinct d'asocial lui donnait de plus en plus envie de céder à ses pulsions.

Mais madame Sùrionn n'avait pas agit pour rien. Elle le lui expliqua en un souffle et son esprit consentit à lui rappeler ce qui c'était passé avant l'odieux contact. La logique vint alors chatouiller ses neurones, s'il surmontait sa soif elle le lâcherait sûrement.

D'un geste fière et déterminé, ressemblant à celui d'un héros chargeant son dernier pistolet, se recousant à vif lui même, ou prêt à ne parler aucunement sous la torture, il ouvrir un sachet de pomme et en mordit une à pleine dent.

"Ch'est bon mainte'ant."

Il continua de manger en attendant que sa professeur dédaigne à le lâcher. Dans le supermarché peu de gens leur avait prêté attention. Hormis la caissière qui semblait des plus confuse et le petit vieux qui attendait son tour derrière eux.

[Ils disent tous ça ]

Corwin fit donc tout seul la troisième proposition de la liste de Cerridwyn. Il prit une pomme et se la mit dans la bouche. Il la regarda, le fruit au lèvre :

"- Ch'est bon mainte'ant."

Si elle n'avait pas son visage de marbre habituelle, elle aurait bien rit. Elle retira la main de l'épaule du jeune homme et soupira de soulagement à la place. La vampire se retourna pour voir le vielle homme derrière eux qui était pressé et perplexe par ce qui venait de se passer. Elle toussa légèrement.

"- La vue du sang vous fait toujours tourner la tête, heureusement que vous aviez du sucre sur vous..."

Le vielle homme reprit son occupation principal : il semblait sautiller sur ses jambes tellement il était pressé et enfin les gens finirent de ramasser la saleté au sol. De plus la jeune maman accompagnée de l'enfant brailleur avait donné un pansement de super heros à la femme qui s'était coupée plus tot. Elle la remercia et repris ses actions. Enfin elle mit ses courses dans ses sacs et paya avant de dire au revoir et de s'excuser à nouveau. Cerridwyn espérait qu'il n'y allait pas avoir de prochain accident. Les humains étaient si maladroit, c'était parfois désespérant.

Cerridwyn pouvait enfin poser ses affaires sur le tapis roulant après que Corwin ce soit poussé. Elle finit par prendre ses sachets au fond du panier qu'elle reposa devant le tapis. Elle attendait que la caissière rende la monnaie à son élève et quelle fut la surprise quand il prit un gant pour recevoir les pièces. La vampire ne le savait pas aussi maniaque ! Et d'ailleurs elle, n'avait encore jamais vu quelqu'un d'aussi maniaque ! Un petit sourire s'étira sur son visage devant le regard choqué de la caissière, qui sans doute n'appréciait pas ce geste. Enfin elle se remit de ses émotions, non sans peine, et passa les achats de la professeur devant le scan. Elle se demanda s'il allait l'attendre, il était entrain de finir sa pomme simplement.. Elle supposait que oui. Elle mit ses affaires une à une dans ses sachets, les posa par terre, sortie son porte monnaie de son sac à main et paya la caissière sans maniaquerie étrange.

"- Merci, au revoir."

Elle reprit ses sachets et se retourna vers Corwin. Il avait sans doute peu apprécié quand elle avait posé sa main sur son épaule. Tanpis elle saura pour la prochaine fois. Mais elle remarqua qu'il était bien poli et ça, cela plaisait beaucoup à Cerridwyn. Encore un bon point pour lui.

"Je suis désolée pour tout à l'heure."

Les gens continuait de déambuler à la caisse. Cerridwyn s'engagea vers la sortie.

Corwin n'avait pas vraiment d'explication sur pourquoi il attendait sa professeur. Peut être se sentait il moins vulnérable si elle se trouvait dans les parages. Ou bien parce qu'elle lui avait sauvé deux fois la mise en moins d'une heure. Le monde des humains était bien plus dangereux qu'il n'y paraissait pour des vampires avides de soleil et de paix.

Il lui emboîta le pas avec quelques secondes de retard pourtant. Son cerveau avait du mal à assimiler ce que venait de dire Cerridwyn. Les paroles n'étaient pas bien compliqué et le sens non plus mais la corrélation avec le caractère connu de la vampire ainsi que le regard délicat qu'elle lui avait lancé en caisse était totalement nulle. Cependant sauf en cas de possession les paroles qui sortaient de la bouche d'une personne étaient bien les siennes et il fallait s'y résoudre. Haussant les épaules il se dirigea donc vers la sortie augmentant le pas pour éviter de se faire rattraper.

"Inutile de vous excuser. C'était gênant mais moins que de sauter aux coups de ces gens pour jouer aux moustiques. Puis je n'aime pas l'insecticide non plus."

Il lui adressa un léger sourire.

"Et vous apprenez quoi dans vos cours que l'on apprend pas dans les livres ?"

La question n'était pas posée méchamment au contraire on pouvait presque y discerner des traces de bonne volonté. Comme s'il tentait de convaincre son asocialisme d'aller un peu dehors.

Inutile de s'excuser oui. Les gens le disaient tellement par politesse qu'à force il ne fallait pas s'étonner que plus personne ne dise pardon. Enfin... Elle s'était surtout excusée parce qu'elle comprenait bien ce que ce pauvre Corwin avait ressentie. Elle non plus n'aimait pas forcément être touchée comme ça. Elle n'exécrait pas non plus, c'était un juste milieu, un respect de l'autre, en soit.
Elle appréciait la métaphore du vampire en moustique. Deux choses que, visiblement, elle n'aimait pas. Ils étaient sortie du magasin, elle n'avait plus rien à faire ici, et apparemment il en était de même pour son élève. Elle se dirigeait donc vers l'école.

"Et vous apprenez quoi dans vos cours que l'on apprend pas dans les livres ?"

Cerridwyn répondit à sa question en parlant plus doucement, pour éviter que les passant, à l'oreille vive, comprennent ce qu'elle pouvait expliquer.

"- Dans un cours, que ce soit pour les humains ou les vampires, on apprend à être ensemble, à apprendre avec les autres. Ainsi les régles de vie à respecter sont mise en avant. C'est d'abord pour cela que l'on est professeur... Normalement. Moi je fais respecter ces dites régles pour éviter de répéter les choses cent fois et aussi pour que les élèves s'entendent le mieux.
c'est peut être étonnant d'entendre cela de ma bouche *elle le regarda étrangement* mais c'est surtout pour crée une sorte d'harmonie. Pour utiliser un sortilèges il faut être concentré et vider son esprit. C'est ce genre de chose que j'apelle la pratique, car à chaque fois que vous ... *Elle attendit qu'une personne passe* ... vous lancerez un sortilèges vous ne serez pas obligatoirement au calme. Cela évite les accidents, notamment pendant les rituels lunaire.
A part ça je fais aussi des points historiques, et des exercices de pratique. Et certaines astuces ne sont pas donné dans les livres. Et puis il y a la démonstration du professeur..."

Bien qu'elle se fiche de ses élèves, dans le sens où ce n'est pas elle qui va voir si tout va bien, elle pourrait aider au maximum quelqu'un qui n'arrive pas à faire un sortilège. C'était son travail après tout.

"Et puis le livre n'explique pas la même chose en différentes façon si le lecteur ne comprend pas."

Corwin écouta attentivement son professeur tendis qu'ils s'en retournaient vers la maison de la nuit. Hochant légèrement la tête lorsque ses propos lui semblaient logique.

"Je suppose que si j'arrive à lancer des sortilèges en plein milieu de votre cours je devrais pouvoir le faire au milieu d'une horde de paysan brandissant des fourches. Ceci dit ils ont un peu évolués maintenant, les armes automatiques laissent moins de temps de préparation."

Sa remarque lui tira un léger sourire et en profita pour remonter ses lunettes.

"J'essayerai peut être de passer à vos cours dans ce cas. J'aurais au moins le privilège de vous contempler en action."

L'école n'était plus très loin et le jeune homme espérait ne pas avoir a en sortir avant un long moment.

Corwin... il se prêtait maintenant à un humour plutôt particulier qui déplaisait à son professeur. Et après avoir lancé ses vans, il "remontait" l'estime avec une parole qui ressemblait à un compliment.

"- Vous savez qu'il ne faut pas se moquer des gens... ? Qui sait, mon incroyable démonstration pourrait malencontreusement vous heurter par un manque de concentration..."

Elle venait enfin de le "récupérer" dans son cours et voila qu'elle le menaçait de lui faire une démonstration "rapprochée".

"Je fais aussi participer des élèves... parfois. Et surtout s'ils l'ont mérité."

Cerridwyn n'était pas du genre à faire des compliments. Mais elle pensait bien que Corwin était un bon élève, et même sans don il pourrait faire parti des meilleurs de la classe, dans son cours au moins. Toujours est-il qu'il fallait voir ce qu'il valait.

"Vous savez faire quoi à peu près comme sortilèges ? J'aimerai voir votre niveau en tant que grand lecteur. Puisqu'après tout, si mes cours ne servent à rien alors autant démissionner."

Elle parlait sur un ton sarcastique, voila qu'un deuxième élève avait le culot d'insinuer ce qu'elle venait tout juste de dire. Et cela encore ne lui plaisait pas.
Corwin était vraiment déplaisant quand on y pensait, mais le nombre de points communs avec le professeur faisait qu'elle ne le plantait pas là de suite comme un vulgaire moustique suceur de sang.

Ainsi elle faisait participer les élèves. Corwin n'avait pas forcément envie d'interaction supplémentaire mais il trouvait que c'était plutôt une bonne idée.

"C'est plutôt bien de faire participer les élèves. Vous ne devez pas être trop douce avec eux en plus. Reste à savoir si vous l'êtes plus ou moins que les futurs personnes qui tenterons de les tuer."

Le nombre de personne que Corwin avait mis sur la liste "ils veulent ma peau merde alors" avait très largement augmenté depuis sa transformation. Il faut dire que avant il n'y avait que la CIA et les extraterrestres de Roswell, dans l'hypothèse ou ils existeraient bien sur.

La professeur ne semblait pas forcément avoir appréciée ses remarques et voilà qu'elle semblait le mettre au défi maintenant. S'il voulait gagner le droit de se faire massacrer durant son cours, il ne lui restait plus qu'à relever l'épreuve. Restait à savoir laquelle.

"A vrai dire il me semble qu'un règlement, écrit de votre main, stipule qu'il est interdit de faire de la magie en dehors de l'école."

Tout cela demandait encore pas mal de concentration au jeune homme. Il le regrettait parfois et ne doutait pas de le regretter complètement le jour ou il serait fasse à...quelque chose.

"Cependant comme cette demande vient de vous....puis je suis un vampire j'ai risqué la mort gratuitement, donc je n'ai plus grand chose à craindre."

Bien visualiser les choses, c'était la clef du succès apparemment. Une chance il visualisait plutôt bien.

"Après on parle de magie pour ce que l'on ne comprend pas. Or vous comprenez tous, pour vous ce ne sont que des trucs je suppose."

Tendant sa main pour recevoir ce qu'il voulait, il transposa une pomme de son sac dans cette dernière.

"Mais vous ne devriez pas quitter l'école, ou iriez vous sinon."

Voila maintenant que le professeur servait uniquement à immiter les ennemis pendant ses cours...
Puis lorsqu'il avait parlé de son réglement elle allait ajouter quelque chose mais il s'était repris.
Enfin il fit son sortilège. Une invocation d'objet. Elle avait bien identifier ce dernier. Il avait un très bonne concentration, l'objet était bien arrivé là où il le voulait : dans sa main. Son sac n'avait pas non plus était abimé.
Par contre, lorsqu'il avait lancé le sort elle n'avait vu aucune aura, rien du tout. Elle avait juste ressentie la magie par un frisson. Ce jeune homme n'en possédait pas. La plupart du temps, Cerridwyn ne s'arrêtait pas sur les gens qui n'avait pas d'aura, mais Corwin avait tout l'air d'un élève interessé et interessant, intelligent et curieux d'en apprendre davantage.

"Mais vous ne devriez pas quitter l'école, ou iriez vous sinon."

"- Bravo pour le sortilège. Mais il faut dire qu'une pomme est facile à déplacer. Vous devriez venir faire une démonstration en cours pour prouver ce que vous valait comme il se doit... J'aime savoir le niveau des gens à qui j'enseigne. En tout cas vous ne possédez pas d'aura... On verra jusqu'où vous pourrez aller sans elle...
*elle soupira*
Si je quitte cette école alors j'irai dans une autre..."

Ou alors avec toute sa richesse elle irait s'installer quelque part, loin de tout, loin des humains et des vampires. Un vie qui serait tranquille et parfaite jusqu'à ce qu'elle finisse de lire tout les bouquins du monde, jusqu'à ce qu'elle s'ennuie.

Corwin rangea la pomme dans son sac, d'une méthode plus traditionnelle cette fois. Puis rajusta ses lunettes avant de regarder sa professeur.

"Montrez aux gens ce que je vaux est une perte de temps. Les autres sont de manière général une perte de temps. Mais se pavaner et se faire voir, c'est le meilleur moyen de s'attirer des ennuis. Et si j'en crois votre discrétion et vos regards vous n'aimez pas plus que moi les ennuis."

Visiblement les auras étaient un sujet important pour sa maitre. De mémoire on avait peut être fait remarquer une ou deux fois ce "problème" à l'apprenti vampire. C'était assez gênant parce que les gens semblaient plus rapidement remarquer les absences d'aura que leur présence. Et il n'aimait pas être remarqué.

Deux choix s'offraient à lui maintenant; aller consulter un livre qui parlait du sujet ou demander à son professeur.Un vieux moine masochiste avait un jour dit "quand deux choix s'offre à toi choisit toujours le plus difficile." C'était ridicule, mais pas plus que de chercher la sagesse en regardant des montagnes complètement vide. Pourtant le jeune homme choisit le choix le plus difficile pour une fois, c'était à son tour de tester son professeur.

"Quel est le problème avec cette histoire d'aura ?"

"Personnellement, ce n'est pas aux autres que je veux que vous montriez vos possibles talents, mais à moi. Avec un cours tout frais que l'on vient de faire... Vous devez comprendre. C'est idiot de penser que l'on peut avoir des ennuis avec les autres élèves dans mon cours"

Elle aurait voulu rire de bon coeur. Mais son coeur ne l'était pas... En fait, dans son cours, les élèves étaient tellement concentraient sur ce qu'ils devaient faire, pour ne pas faire quelque chose de travers qu'ils ne s'occupaient pas des autres élèves ou priaient que tout le monde réussisse pour ne pas devoir supporter le courroux du professeur. Ensuite les élèves étaient assez bon puisque le professeur s'arrangeait toujours pour que ce soit le calme complet dans sa classe, et tout était mis en oeuvre pour qu'ils comprennent rapidement. Le problème des professeurs étaient toujours de finir le programme à la fin de l'année. Et a la fin de leur étude à la maison il fallait qu'ils aient vu tous les sorts.

"Quel est le problème avec cette histoire d'aura ?"

Apparemment ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait une remarque.

"Eh bien tout dépend à qui vous parlez. Un paquet de personne n'ont pas d'aura, les humains en font partie. Après tout dépend du point de vue. Pour que je ne vous laisse pas dépérir comme un vulgaire moustique suceur de sang alors vous allez devoir me prouver que vous pouvez devenir un vrai vampire, et même quelqu'un doué en magie. Il est dit que ceux qui n'ont pas d'aura sont faibles. A vous de vous battre pour prouver le contraire."

De toute façon Cerridwyn ne laissait pas les faibles de côté... mais il fallait qu'à la fin de leur combat, ils deviennent plus fort. Sinon ce n'était qu'une perte de temps.

"Vous voulez savoir autre chose sur les auras ?"