Il en faut peu pour être heureux…
Des jours avaient passés, j’avais décidé de passé du temps avec Perséphone et ne me consacrer qu’à elle ce soir. Je l’avais pansé une heure durant. Elle m’avait approuvé, m’offrant son amour par des petits coups sur l’épaule ou des hennissements joyeux. Puis enfin je l’avais fait travailler.
Nous étions encore dans le manège et j’avais presque terminé. Je remontais les jambes et posaient mes pieds sur la croupe de ma jument pendant que je faisais glisser mes mains de l’encolure vers le garrot. Aucune gêne, je ne l’avais pas harnaché et je montais donc à crue.
Accroupie, le galop de Perry me donna l’impulsion nécessaire. Je me redressais, écartant les bras comme les ailes dans grand aigle, debout sur la croupe de la jument. Le vent produit par la course faisait voler mes cheveux de feu. Je souriais au vent et caressais de mes mains l’air à peine perceptible…
Au bout d’un moment, je me baissais, attrapais la crinière de Perry, lui murmurais quelques mots, elle ralenti l’allure et passa au trot. Tout en tenant la crinière, je sautais et courais avec elle. Puis avec une certaine impulsion je remontais sur son dos. Je la fis trotter un certains moment et la fit stopper.
Engourdie de joie et d’harmonie, je souriais toute seule mais personne ne m’en aurait tenu rigueur.