Retour et Surprise [Pv Pierre]

Retour et Surprise

Alliahn était partie au cours d’équitation, il fallait que je me rende moi-même au cours que donnait Alex Winston, le nouveau professeur de sociologie. J’avais passé beaucoup de temps à parler avec Alliahn, me confier à elle m’avait grandement soulagé. Parler de Pierre m’avait cependant rappelé qu’il était loin de moi…
C’est dans cet état d’esprit que je traversais la cour. Les bras chargés de livres et de cahier à spirales, je passais à côté de la fontaine orné d’une grande et somptueuse statue de Nyx quand un premier année me bouscula dans le dos, il s’arrêta quand il me reconnu, me salua respectueusement et repartie en courant, l’air très pressé et en retard. Je souris et me baissai au sol pour ramasser mes affaires éparpillées. Je posais mes affaires de sociologie sur mes genoux et entreprit de ramasser le reste quand une main masculine me tendit un de mes cahiers. Je saisis le dit cahier et stoppais mon geste. Une bague, la main, l’annulaire, était ornée d’une bague, une chevalière sertie d’une pierre noire. Je levais lentement les yeux, restais accrochée sur le visage, plongeais dans des yeux que je connaissais si bien. Doucement, je me relevais et le jeune homme en fit de même. Des cheveux bruns, longs et sombres, le visage fin et le menton pointu. Une marque toute en courbe et un croissant de lune plein. Musclé, beau à se damner… Je levais ma main gauche pour caresser se visage qui m’étais si cher. Il la saisit, l’amena contre sa joue, ferma les yeux au contact de ma peau gelée, sourit, ouvrit les yeux, heureux. Pierre
« Darling, comme tu m’as manqué… que fais-tu ici ?! Commençais-je alors que je découvrais seulement que l’insigne brodé sur sa chemise noire, à la place de son cœur avait changé. Ce n’était plus les trois femmes en argent mais Nyx soutenant la Lune dans un ciel étoilé. L’emblème des professeurs. Pierre Dawson avait achevé sa transformation.
Je plongeais mais yeux dans les siens et souris…

Revenir où j’avais passé la pire année de ma vie était douloureux. Revenir où j’avais rencontré Lyna, où j’avais trouvé une échappatoire à la vie trop huppée de mes parents riches à souhait. Devenir professeur ici, me permettrait d’avoir un œil sur ma fiancée, non pas que j’avais des doutes sur elle, je souhaitais juste veiller à ce qu’elle ne soit pas en danger. J’allais me rendre dans le loft que l’on avait mis à ma disposition, je traversais la cour quand je vis une novice ramasser ses affaires éparpiller au sol. Des cheveux, longs, bruns, foncés. Les tatouages sur sa peau et son front était noirs, le croissant de lune était rempli, des courbes et des boucles courraient jusqu’à sa joue droite. Une chemise blanche, un jean noir, fine et élancée, belle à se damner. Lyna.
Quelle surprise elle aurait quand elle apprendrait que j’étais revenu. Je me baissais près d’elle, je ramassais un de ses cahiers et lui tendis. Elle le saisit, resta figé en voyant la bague qu’elle m’avait offerte au noël dernier. Elle leva lentement la tête, me fixa, surprise. J’admirais une nouvelle fois ce visage que j’avais tant caressé. Elle se releva lentement faisant de nouveau tomber ses cahiers, leva sa main gauche pour caresser ma joue. Je la saisis, la collais contre ma joue, frémit au contact froid de sa peau. Je souris et ouvris les yeux. Comme elle était belle, comme j’étais heureux de la voir.
« Darling, comme tu m’as manqué… que fais-tu ici ?! Commença-t-elle en fixant le nouvel insigne sur ma chemise noire. L’emblème des professeurs. J’avais achevé ma transformation deux semaines plus tôt, deux jours après avoir vu Lyna repartir en France alors que je devais rester en Angleterre…
Elle plongea ses yeux dans les miens et sourit. Je la pris dans mes bras et la serrais de toutes mes forces, la relâchais et l’embrassais amoureusement.
« Tu sais que les relations entre professeur et élève son interdite mais Alice a bien voulu faire une exception compte tenu du fait que nous sommes fiancés… mais elle a tout de même tenu à ce que j’habite dans un logement réservé aux professeurs, que nous ne nous « bécotions » pas en publique… Dis-je riant.
Elle me regarda en faisant une mou adorable et je l’embrassais de plus belle…