Changement radical et enfreinte au réglement... mais une belle surprise! [Pv Chuck]

Encore. La mort… encore. Alors que je devrais gouter mon immortalité à présent, je me sentais beaucoup plus vulnérable qu’avant. Un assassin rodait dans la Maison de la Nuit - à ses alentours, tout du moins – et s’en prenait aux vampires de Blois. Enfin, pas vraiment, pour l’instant, les victimes n’étaient que des novices. Souvent remarquées par Nyx : Roxanne – morte - et son don pour l’équitation ; Alliahn – disparue – et sa capacité à lire les pensées ; Nayel – morte – et sa marque particulière. Tous les vampires adultes étaient aux aguets. Les fils d’Erebus étaient arrivés. Un couvre-feu avait été mit en place. Personne les respectait évidement, mais c’était tout de même une certaine preuve de peur chez nous.
De mon côté, ma vie se courbait lentement et distinctement. Après ma transformation, j’étais resté ici pour animer l’option poésie. Et je cherchais toujours un boulot sur Blois pour le reste de la semaine. Rien de bien passionnant, mais je n’allais pas non plus m’en plaindre. De son côté, Grace s’était aussi transformée en un e magnifique vampire. Chanteuse dans l’âme, elle voyageait pas mal et revenait à la Maison pour être pionne. Ca lui allait bien : se venger sur les plus petits sa soif de méchanceté. Grace restera Grace de toutes manières.
La Nuit des parents n’allait pas tarder. Quelques parents soutiendront leurs enfants dans l’épreuve complexe de la mort de leurs amies. Mais la pluparts des autres prendront peur et couperons le lien avec les vampires. Nous ne le souhaitons pas, évidement ! Il allait de soi que nous allions prendre toute les précautions possibles pour que cette soirée se fasse dans la meilleure ambiance possible. Ce qui était loin d’être facile.
Je marchais dans la forêt de Nyx, les sens aux aguets. Quelqu’un s’approchait : je percevais sa respiration et ses pas – enfin, ses sauts. Sa démarche n’était pas suffisamment assurée pour que ce soit un vampire adulte et je ne m’en inquiétai pas. Tout le monde désobéissait au couvre-feu… Arrivé au pied de Tuan Tui Li – l’arbre où Nayel avait était enterrée, je jetais un regard sur la terre retournée qui était sa tombe. Enfin, plus maintenant,… Les élèves ne le savaient, mais les deux novices enterrées ici avaient été déterré. Par qui ? Nous ne savons pas. Pourquoi ? Nous l’ignorons. Cependant, il était impossible de deviné que le corps de Nayel n’était plus sous terre : la terre était parfaitement comme nus l’avions laissée le soir de l’enterrement.
La personne que j’entendais tout à l’heure était derrière moi à présent. Je me retournai : Eliana. Elle aussi avait beaucoup souffert. J’avais beau l’avoir mépriser pendant longtemps, elle avait souffert. Plus que moi. Elle avait changée aussi. Elle me faisait encore plus penser à Grace… Ce n’était ni un compliment, ni un blâme… Nous restons là, à nous regarder en chien de faïence. Elle devait attendre quelque chose de moi. A ce demander pourquoi j’avais survécu et pas Nathan ?
- Que veux-tu savoir ?

Eliana était encore plus sur la défensive que moi. Elle était plus vulnérable. Mais à ma question, on voyait bien que je ne lui voulais pas de mal.
- Rien auquel que tu puisses répondre crois moi... Quoi que tu pourrais me dire pourquoi vous les profs vous vous entêter à nous cacher la vérité, quelques chose de pas net se trame ici, et mon empathie me dit que vous êtes aussi larguer que tout le monde, j'ai toujours su au fond que ses disparition n'était pas normal... à croire que Nyx s'éloigne de se lieu et des novices qui y habite !

Ma question était idiote. Je le savais. Sa réponse aussi. Les professeurs n’en savaient pas plus que les élèves. Les faire croire le contraire les rendait rebelles mais pas craintifs. Encore une fois, il fallait faire croire que nous en savions plus qu’en réalité. Cependant je doutais Eliana puisse vraiment saisir cette nuance : elle n’était qu’en troisième année. Je souris tout de même – amusé par la tournure de la discussion - avant de lui répondre :
- Tu sais, il n’y a pas besoin d’un don pour comprendre que ses disparitions sont anormales. Alors arrêtes de monter sur tes grands chevaux et écoute les autres. C’est bien ce que Nyx souhaitait en te donnant ton don ? Que tu apprennes à aire attention aux autres ?
Je n’attendais pas de réponse évidemment. C’était de simples questions fermées. Je repris calmement :
- Il y a par contre quelque chose que je sais. Nyx ne s’est pas détournée de Blois. Au contraire. Elle lutte pour y rester face à ce qui nous brule tous à petit feu. Alors, pour tout le respect que tu as pour elle, n’insinue plus se type d’insultes ! S’il te plait.

Eliana, surent pas ravie, planta son regard dans le mien :
- Bon tu compte me sanctionner car je n’ai pas envie de rester là à dormir et encore moins en la compagnie d'une personne qui n'a jamais éprouver de sympathie à mon égard alors qu'il va pleuvoir...

Personnellement, j’aimais bien la pluie. Un éclair se dessina dans le soir d’été et un peu de pluie – une petite pluie d’orage – tomba du ciel.
- Ne t’inquiète pas pour un peu de pluie. Viens.
Évidemment, elle ne savait pas où elle était. Tuan Tui Li, le plus majestueux arbre de la forêt, nous laisserait au sec jusqu’à la fin. Je poussai doucement Eliana avec ma main au pied de l’arbre. Nous restâmes tout les deux là, silencieux.

Au bout d’un moment, je décidai tout de même à lui répondre posément :
- Tu sais, Eliana, je viens tout juste d’être transformé. Je ne vois pas pourquoi je te punirais. Le couvre-feu n’est pas là pour permettre aux profs de punir les élèves mais pour que ces derniers comprennent qu’il y a du danger. Je te rassure tout de suite, même des novices de première année viennent dans les bois la nuit. Alors, à moins de tomber sur Cerri ou Loshad, tu ne seras pas sanctionné.

La pluie continuait un peu plus fort. Nous allions encore devoir rester là un moment…

Eliana n’allait pas bien, c’était évidant. Elle devait repousser toutes relations humaines depuis accident avec Nathan. Oui, je le concevais : c’était très de dur de reprendre confiance en la vie après de si grosse déception. Ma petite sœur était morte noyée il y a deux ans. A l’époque, je m’étais encore plus enfermé sur moi-même. J’étais imbuvable, ignoble, incorrect… Juste pour venger ma sœur, juste pour rompre l’Eau… J’étais déjà Fils de la Nuit. J’avais le réconfort du Feu mais je n’avais pas trouvé celui de Nyx. Jeune, beau, l’amour propre en miette. J’avais le même âge qu’Eliana aujourd’hui et j’étais tout aussi perdu qu’elle.
Putain de vie. Je ne pensais qu’a ça.

Cette dernière était assise à côté de moi. Elle avait l’air aussi enfermée qu’une claustrophobe dans une boîte. Pourtant, nous avions sous un arbre… Quelque chose m’échapper : je croyais que son élément était la Terre. Je me trompais peut-être.

Son regard de biche croissant un par brise changea en un instant pour devenir plus intense. Elle ficha ses yeux dans les miens. Prenait-elle conscience que je ne lui voulais pas de mal ?
- Je peux te poser une question ?
Réponse évidente. J’étais bien là pour ça. Peut-être allait-elle se délivrer de quelques poids… Avoir quelqu’un à qui confier ses peines était un luxe. Moi, j’avais eu Grace. Sans elle, je n’aurais pas eu la force de finir ma transformation…
- Oui, bien sur. Je ne te répondrais pas que si je ne sais pas la réponse.

Eliana sembla se détendre un peu. Avec plus de confiance, elle me demanda :
- As-tu déjà eu l'impression que Nyx t'abandonné ?

Je ne répondis pas tout de suite à sa question. Il lui fallait du temps pour se remettre de sa question. Et du temps pour moi avant de lui répondre. Elle attendait une réponse, je ne voulais gâcher le peu de respect qu’elle avait pour moi. Après ce qui lui était arrivé, elle devait se dire que Nyx lui voulait du mal. Je savais que ce n’était pas le cas. Mais difficile de l’expliquait après un tel drame. La jeune fille reprit néanmoins la parole :
- J'ai du faire quelque chose d'horrible pour que une chose pareil m'arrive, et dire qu'on est tous censé ne pas pleurer face a la mort d'un novice, on doit regarder et passer son chemin comme si rien ne s'était passé mais c'est impossible je n'y arrive pas c'est au dessus de mes forces...
- Je n’ai jamais eu l’impression que Nyx m’avait abandonné. Ça doit te paraître prétentieux mais ce que je veux dire c’est que je n’ai jamais eu l’impression d’être digne des Novices. J’étais ignoble, tu le sais. Au fond de moi, je m’attendais à mourir à tout moment. Personne ne savait pour la poésie. Je pensais peut-être que Nyx l’ignorait aussi… Quand à pleurer pour la mort d’un novice, c’est tout à fait normal. Enfin… je sais que je ne devrais pas dire ça. Mais tu allais te fiancer à lui. Personne ne peut te reprocher d’avoir mal.

Des larmes coulèrent sur ses joues. Elle voulais rester forte, et balbutia :
- Tu crois...tu crois qu'un jour je pourrais oublier ?
- Oubliez serait la pire des choses à faire. Oui, ça doit te paraître bizarre. Mais n’oublie pas Nathan, fait le pour lui.
La jeune fille ne pouvait plus se retenir de pleurer. Qui pouvait lui en vouloir d’aller mal. N’importes qui pouvait comprendre sa peine, ou au moins imaginer sa douleur. Moi le premier. Tuan Tui Li nous couvrait. Je pris Eliana dans mes bras. C’était peut-être mal interpréter de la part d’un professeur mais j’avais juste un peu plus d’an de plus qu’elle. Et c’était la meilleure chose à faire.

Nous restons là un bon moment, à attendre que la pluie s’arrête… ou que la peine tombe. Peu importes, nous étions là. Et au bout d’un moment…
- Tu vas surement te dire que je te raconte ma vie mais quand j’avais ton âge, ma sœur est morte. Noyée. Elle avait juste une dizaine d’année. Je ne voyais pas ma famille souvent vu que j’étais novice. Le dernier moment que j’avais passé avec elle a était devant un feu de camps près de Blois. Et voilà qu’elle meure par l’eau dans un accident super idiot. La vie par le feu ; la mort par l’eau. Je n’ai pas juré sur le feu pour rien. Ça doit te paraître hors-sujet mais j’ai tout de même une idée de se que tu ressens. Alors, tu peux me parler.

Eliana resta un instant à réfléchir à mes paroles. Je n’avais pourtant pas dit grand-chose mais cela ne semblait pas gêner sa réflexion. Ses larmes s’étaient taries et elle semblait plus sereine.

Elle se redressa et me regarda. Et après quelques hésitations, me dit :
- Je suis vraiment désolé pour ta sœur, et merci à toi de m'avoir dit tout sa je sais que sa peu paraître bizarre mais tu m’as ouvert les yeux...
Oui, c’était un peu bizarre. Mais j’étais loin d’être un prof de psychologie, alors j’étais loin de comprendre les toutes méandres de la pensée.

Eliana n’avait pas fini :
- Avant de rencontrer Nathan je ne m'étais jamais sentie à ma place, j'avais toujours l'impression d'être à la recherche de quelque chose et que cette chose je ne la trouverais jamais. Avant d'être marqué au lycée j’étais la fille à ne pas approcher tout le monde faisait en sorte de me pourrir la vie: la jalousie peu être dévastatrice! Et chez moi se n'était pas mieux, mon père n'était que rarement là et ma mère obnubiler par son travail, je me suis pour ainsi dire élevé toutes seul, je n'ai jamais manqué de rien mais tous n'était que matériels. Alors quand j'ai rencontré Nathan je me suis sentie revivre, je ressentais enfin quelques chose de réciproque, je n’avais plus l'impression d'être seul! Et se que j'éprouver m'appartenais sa ne venait de personne d'autre, j'étais heureuse comme jamais je ne l'avais étais alors quand il est...j'ai eu l'impression que tout recommencer à zéro pour moi, tous ses écrouler d'un coup sans prévenir!
Je ne pouvais pas vraiment comprendre, mais je faisais vraiment pour un effort pour me mettre à sa place. Mais j’étais toujours sauf le mec solitaire au collège – et même après avoir été marqué. Et je n’avais eu avec parents que des problèmes d’ados… Au contraire, quand j’étais tombé amoureux de Grace, j’avais eu l’impression d’être seul. Et j’étais un peu tombé de mon piédestal. Avec le temps, je m’étais rendue compte que ce n’avait pas était une mauvaise chose…

- On savait tout les deux qu'un jour le pire pourrait arriver surtout que Nathan avait ses propres démons qui le hanté c'était bien pour sa qu'on avait décidé de se marier mais je n'avais pas imaginé que tout pourrait s'écrouler sans prévenir... mais ça devait certainement se passer ainsi! Et me voilà Eliana Li plus seul que jamais ne sachant par ou commencer pour revivre un peu ne sachant même pas si je finirait un jour par ressentir quelque chose de positif et d'aussi beau qu'avec Nathan, des sentiments et émotions qui n'appartienne qu'a moi et qui ne vienne pas de tels ou tels personnes...

Je me souvenais du moment où il avait annoncé leur mariage. J’étais le premier à trouvé ça idiot de se marier si tôt. Je répondis par une réponse très classique mais qui me semblait appropriée :
- Eliana, tu as 19 ans. Bon nombre de personne n’on pas trouvé le grand amour à cet âge là… Et dans un an, tu seras surement immortelle. Alors, prend le temps de faire ton deuil… Mais ne te morfond pas sur toi-même.

La pluie avait arrêté de tomber et les nuages se dégageaient. L’aurore n’allait pas tardée. Il nous fallait bientôt rentrer…