La Mort n'est qu'un passage... [Pv Privé]

Revenir chez moi, même quelque heures, m’avais fait un bien fou. Il n’y avait pas beaucoup d’inconvénients à habiter près de la Maison de la Nuit. Mes parents étaient venus me chercher il y a quelques heures de cela. Avant de repartir vers la Maison, je leur avais demandé si je faire un petit tour dans le village.

L’aurore était proche et promettait un beau levé de soleil. J’avançais sur la route qui menait au village suivant. Ce n’était pas une route inconnue pour moi. Quelques mètres plus loin ce trouvait la carrière où j’avais été marquée… Le vent soufflait doucement, accompagnant mes gestes. Je fis une prière silencieuse à Nyx, la remerciant de m’avoir marquée au bon moment. Les oiseaux chantaient. J’adorais ce lieu...

J’étais perdue dans mes pensés… Une voiture arriva à toute vitesse et manqua de m’écraser. C’est surement pour cette raison que je n’entendis pas ce grognement sourd à ma droite. Un grognement qui n’avait rien d’amical. Quelqu’un me frappa de plein fouet, quelqu’un ou quelque chose. La seule information que j’avais c’était que la chose qui m’avait happé et projeté sur le sol était très lourde. Face contre terre je ne voyais que l’horizon et les prémices de son levé de soleil. Je fus alors violement retournée, mon dos claqua douloureusement contre l’asphalte et je sentis un os craqué j’aurais pu crier mais le souffle me manquait. La chose pesée sur ma poitrine m’empêchant de respirer. Je m’étouffais en silence, incapable d’émettre le moindre son. Ma cage thoracique s’enfoncée dans mes poumons.

J’étais allongée sur le dos, en train de mourir. J’entendis un bruit de pas qui se rapprochait inexorablement de moi. Après tout, peut être que tout cela n‘était qu‘un malentendu. Mais sa démarche m’en dissuada aussitôt. J’ouvris les yeux au prix d’un gros effort. L’homme – c’était bien un homme – me regarda comme si je n’étais qu’un objet. Il n’avait pas tord au fond… Il prononçât quelques phrases que je n’eu pas la force d’écouter. J’allais mourir, j’allais rejoindre Roxanne. Ce devait être ma place. J’eu une pensée pour mes parents qui devaient m’attendre à la maison et Lyna, Maé et Noami qui pleuraient – je l’espère – une nouvelle mort.
La dernière chose que je vis avant de fermer les yeux, c’était ce sourire, un sourire satisfait et malfaiteur, puis le magnifique levé de soleil qui s’étalait devant moi.
Puis ce fut le noir. Profond et définitif. J’étais morte…

____Loshad, Melle Sùrionn et Lyna à mes côtés, je n’allais pourtant pas bien du tout. Je ne sais pas si vous avez déjà vécus ces moments… Ces moments où votre ventre se retourne et vos jambes ne cessent de trembler, ces moments où vous ne savez pas quoi faire, ces moments où vous vous demandez comment vous allez vous tuer ensuite…
Nous marchions sur la petite route reliant Landes et Lancôme. Nous n’avions même pas pris le temps de nous arrêter dans la maison blanche qui bordait la voie. La maison des parents de Nayel. La maison où elle avait vécue. Je cru marcher pendant une éternité, alors que nous avions à peine parcouru une centaine de mètres. Aurore avait laissait sa place à Hélios. Mes mains tremblaient, je ne m’en rendais pas compte. Le soleil me brulait la peau, mais je n’en avais rien à faire.

____Nayel était partie chez elle après son petit après-midi avec Lyna. Cette dernière m’avait ensuite rejoint dans ma chambre. Nous avions passé un bon moment à parler toutes les deux. Mais, au moment de d’aller manger avec Naomi, Un mauvais pressentiment me pris le cœur. Je sentais une forêt… Mais avec des intrus ! C’était une forêt agréable et familière. La forêt de Nayel. Lyna me prit l’épaule. A partir de là, je ne compris pas tout. Lyna s’arrêta net, ses yeux partirent dans le vide. Au bout de quelques minutes – à moins que ce soit quelques secondes – elle me regardât catastrophé ! Morte de trouille, elle m’expliqua sa vision pendant que nous nous rendions vers le loft des professeurs.

____Au bout d’un certain temps, une masse apparut à l’orée d’une forêt. La forée de mon pressentiment… La masse était un corps allongé. Le corps était celui de Nayel…
- Non, non, non ! Ce n’est pas possible, murmurais-je pour moi-même.

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Quelque heures auparavant...

"Et si demain j'étais mort
Et ben c'était, ouais c'était
C'était déjà vraiment bien
La mort, éternelle
Alors peu importe, peu m'importe quand elle vient
J'lui f'rai na na na na..."

Nous chantions a tue-tête la fin d'une chanson de Rodrigue, Thrène Coeur. Rodrigue était le chanteur préféré de notre petite bande. Naomi, Nayel, Maé et moi. Le nous c'était d'ailleurs Maé et moi. Nous nous trouvions dans le box de Zéphir pour panser respectivement nos chevaux. Je pansais Andromède essayant de faire passer la boule qui me nouait le ventre alors que tout allait bien n'est-ce pas ?
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Le repas, c'était l'heure du repas. Maé et moi avions quitter les chevaux pour aller manger avec Naomi, Nayel elle ne serait pas là, elle devait manger avec ses parents. Nous allions manger et je posais ma main sur l'épaule de Maé, ma main gauche, la main gauche qui effleura la peau pâle de Maé, la main gauche qui parfois me donnait des visions. J'aurais aimé que cette fois les visions ne viennent pas, que Nyx me laisse dans l'ignorance. Hélas...
Comme d'habitude, un voilà passa sur mes yeux et très rapidement je vis une série d'image. D'abord une masse noir penché sur un corps. Mais pas n'importe quel corps. Le corps de Nayel. Elle était là, inerte, plus pâle que jamais. Cela aurait pu juste être le rejet de sa transformation mais le oméga rouge sang tracé sur son front, entourant son croissant de Lune me fit comprendre que ce n'était pas le cas. Un autre flash. Cette fois Nayel était vivante, sa marque était devenue rouge, mais elle était vivante...
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