Colocataires

Je posai enfin l'énorme valise rouge sur le seul lit encore fait de la chambre. L'idée que quelqu'un aie défait le second ne m'effleura pas un seul instant. Je me laissai tomber sur le matelas, fatigué de toutes ces émotions. Le lit n'étais pas particulièrement confortable, mais je n'étais pas en mesure de râler.

-Waah, je l'aurais attendu, celui-là!

Je regardai les murs de la chambre, le plafond, les quelques objets déjà disposés un peu partout. C'était une chambre de dortoir, comme j'en avais connu tant d'autres, mais plus personnelle. Une photo de famille était accrochée au mur. Au centre, altier, se tenait un grand garçon brun. Et comme quand on pense au loup...

Depuis quelques jours, je pensais souvent à Jonathan, l’ami qui m’avait beaucoup aidé lorsque que j’étais au plus mal. Il me manquait et à présent, une énorme envie de le voir (lui et son sourire) m’envahit. Je me décidais donc à le retrouver dans le dortoir des « hommes »…

J’imagine que je n’avais pas le droit d’y aller et je n’aimais pas vraiment ne pas respecter les règles, mais tempi, je prendrais des risques. Je ne connaissais pas le numéro de sa chambre, d’ailleurs, je m’étais trompé à deux reprises et espérais que les mecs que j’avais trouvé n’allaient pas cafter à une prêtresse ou tout simplement un prof, que j’errais dans les couloirs réservés aux garçons et seulement à eux !! Lorsque je retoquais pour la troisième fois à une porte en bois, j’entrais et découvrais un beau gars allongé sur le lit qui observés quelques chose, caché derrière la porte. Hésitante, j’ouvris celle-ci un max et découvris Jonathan qui possédait ce sourire en coin que j’aimais tant. J’avais une énorme envie de crier et de lui sautais dans les bras, (je sais, mon amitié envers lui n’avait fait qu’augmenté durant tout ce temps…) mais le garçon allongé me gênait. A présent, il me fixait d’un drôle d’air ce qui ne m’étonnais pas tant que çà… Oups…

-Euh… Salut, Jonathan !! Dis-je avec une fausse excitation... Héhé… JE SUIS … Contente de te voir…

Je lui souris en hochant les épaules tandis que tout deux m’observaient hallucinés.