Besoin de toi [Tony]

6 mois avait passé depuis la mort de mon père génétique. Tony et moi l’avions tué, et je n’avais ressentis aucuns remords. Et je n’avais pas réellement eu le temps de pensé à tout cela, avec la mort de Roxane et la trouvaille de son cadavre ensanglanter. Je secouai ma chevelure, me promettant de bientôt les couper, ils avaient beaucoup poussés. Ma pas me menèrent où je voulais aller, à savoir la chambre de Tony. Pour une fois, j’avais besoin de parler et celle que je considérais comme ma confidente était la seule personne qui pourrait me comprendre et m’aider.

Le fantôme de ma mère continuait de me hanter, je le sentais. Tous les jours sa présence était à mes côtés et je n’en pouvais plus. Elle seule pourrait comprendre se que je ressentais, mais j’espérais juste que son petit ami ne serait pas là, je n’avais pas besoin d’une crise de jalousie surtout que mon affection pour la jolie blonde était simplement amicale

Je toquai à sa porte, doucement et attendit devant qu’elle m’ouvre, je ne voulais pas m’introduire chez elle comme un voleur, elle avait une certaine intimité et je ne voulais pas la déranger si jamais elle était avec Chris. Un éclair de lumière blanche illumina le mur en face de moi et j’eu un frisson. ELLE était ici, ELLE savait que sa fin était proche qu’ELLE pourrait bientôt reposer en paix mais je sentais qu’ELLE ne le voulait pas, qu’ELLE souhaitait veiller sur moi.

J'étais reparti afin de voler quelques poches de sang supplémentaires pour Nathan, mais je n'en n'avait rien dit à Chris, car je savais qu'il voudrait m'accompagner, or, si je me faisais pincée, je préférais ne pas le mêler à cette histoire, il en faisait déjà beaucoup, même si il n'en avait sans doute pas conscience. Assise sur mon lit, j'avais disposer face à moi deux boites, l'une contenant les poches de sang, l'autre, plus petite, contenant des bougies jaunes, bleues et violettes. J'avais aussi pris une feuille et un crayon, commençant à noter ce que je pensais faire: l'exercice pour Nathan serai d'utiliser son affinité avec l'air tout en résistant au sang. En l'invoquant, il pourrait lui demander de l'aider à chasser cette envie, sachant qu'elle ne pourrait chasser ces Ombres, ou autre, de son esprit. Mon affinité avec l'eau pourrait peut-être servir, d'où les bougies bleues, et invoquer l'aide de notre Déesse ne ferait sans doute pas de mal non plus, d'où les bougies violettes. Enfin bref, tout cela était éparpillé sur mon lit, avec moi, au centre, lorsque l'on frappa à la porte de ma chambre. Immédiatement, j'allais ouvrir, le regrettant immédiatement: j'aurai dû tout ranger avant, or là, ne l'aillant pas fait, je risquais de devoir me justifier... surtout si c'était Chris! Seulement, ce n'était pas lui qui se trouvait sur le seuil, mais Alex. Je lui souris, cela faisait un bon bout de temps que je ne l'avait pas croiser, en fait, c'était depuis que nous avions tué son père, acte qui, d'un sens, faisait monter en moi les remords, me sentant meurtrière, et d'un autre, je me disais que nous avions débarrasser le monde d'une belle ordure. Je reportais mon attention sur lui. Il avait l'air soucieux...

-Salut Alex! Ca va? Tu as l'air bizarre... Entres, on pourra en parler si tu veux...

Je m'effaçais, afin de le laisser entrer, et me dépêchais de ranger tout mon petit matériel et m’apprêtant à l'écouter, et à l'aider au besoin.

-Salut Alex! Ca va? Tu as l'air bizarre... Entres, on pourra en parler si tu veux...

Je la regarda droit dans les yeux, et lui répondis :

-Écoute Tony, il faut faire quelque chose. Sa devient invivable qu’elle me suive partout comme ça ! Et non sa ne va pas et toi ?

Je jetai un regard sombre au nuage blanc, que Tony devait voir comme il était réellement, c'est-à-dire l’image de ma bombe humaine de mère. Elle me suivait partout et je commençais à en avoir ras la casquette. Il devait bien exister quelque chose pour exorciser les fantômes, et sa j’en laissait le soin à la novice, après tout c’ était elle l’experte.

-Écoute Tony, il faut faire quelque chose. Sa devient invivable qu’elle me suive partout comme ça ! Et non sa ne va pas et toi ?

Je me mordis la lèvre. Elle ne voulait pas partir, et je le comprenais.

-Pour tout t'avouer, ça ne va pas mieux, mais passons. Ecoute, comprend que ta mère veut être auprès de toi, afin de rattraper le temps qu'elle a perdu. Elle ne comprend pas que c'est mieux pour toi comme pour elle qu'elle passe dans la lumière.

Et là, je me retrouvais propulsée à travers la pièce, et je m'écrasais contre la vitre. Je me relevais tant bien que mal, et ajoutais:

-Si ça vient de moi, je ne suis pas sûre du résultat. Il faut que toi tu lui parle. Visiblement, elle est là. A toi de trouver les mots qu'il faut. Et puis, je suis là, je pourrai toujours essayer de lui parler aussi. On a la planche Ouija, et d'après ce que j'ai pu voir, elle peut aussi utiliser les murs pour parler, vu que je ne peux pas la voir ou l'entendre, donc tout est à regarder.

-Écoute Tony, je n'ai aucunes envies de lui parler, et j'ai fais se qu'il fallait pour qu'elle part, nous avons fait se qu'il fallait ! Je ne veux plus jamais la voir ! Jamais !

Puis, d'une voix plus douce, il murmura:

-Jamais...

Je m'approchais doucement de lui, posant une main sur son épaule.

-Je vais essayer.

Je me tournais vers... la pièce.

-Ecoutez... je comprend ce que vous ressentez. Je sais que c'est dur pour vous de voir que votre fils vous a été retiré d'une certaine manière...

Sur le mur s'écrivit d'un rouge sang: Il ne m'a pas été retiré, je suis là, tout prêt de lui.

-Mais vous ne comprenez pas? Ce monde appartient au vivant, vous devez trouver la paix, vous devez rejoindre...

La Lumière? Non, il n'en n'est pas question. Ils m'ont dis qu'elle apportait le mal. Ils m'ont dis que je pourrais rester, et me racheter à ses yeux, rattrapé tout ce que j'ai perdu, écrivit-elle.

-Non! Croyez moi, c'est faux! C'est vrai que je ne peux vous voir, mais je sais ce que j'ai ressenti lorsqu'un fantôme passait de l'Autre Côté: j'ai perçu sa paix, sa joie. Mathys a vu dans leurs yeux la joie qu'ils éprouvaient. Et un jour ou l'autre, il vous retrouvera là bas. Je suis sûre que cela ne vous paraîtra pas si long qu'ici. Et quand bien même. Vous serez toujours là pour lui. Vous avez toujours été présente dans son coeur. Qu'il s'en rende compte, ou non. Il ne veut pas vous pardonnez, je ne sais pas... vraiment pourquoi. Mais vous comptez pour lui, j'en suis certaine. Qu'il l'admette, ou non.

Je ressenti une immense tristesse, et à en voir la tête d'Alex, il le ressentait aussi. Elle écrivit: Jamais il ne m'appellera Maman. Jamais il ne me dira qu'il m'aime. Je ne serais toujours qu'une étrangère pour lui. Je regardais alors Alex. Je ne savais pas si il avait pu lire ou non, aussi dis-je:

-Et si tu lui disait que tu l'aimes? Que tu l'appelais "Maman"? Elle a besoin de savoir qu'elle a ton amour. Si tu disais ce que tu caches au fond de toi? Parce que... je suis sûre qu'au fond de toi, tu l'aimes. Pourquoi refuser de parler? Alex. Elle t'aime. Elle est ta mère, et tu sais qu'elle n'est pas la salope que tu pensais qu'elle était. Qu'est-ce qui te retiens?

Je le regardais, légèrement implorante. Je comprenais sa mère, je voulais l'aider, mais j'avais besoin de lui pour cela. Un fantôme avait besoin de parler, mais pas à un étranger. A celui ou celle pour qui il était rester. Ce qui la ferai passer de l'autre côté, c'était de l'entendre lui dire qu'il l'aimait, qu'elle lui manquait, mais qu'elle ne devait pas s'inquiéter et l'attendre dans la Lumière. Pourquoi se buttait-il? Pourquoi cette froideur? J'avais de la peine pour lui. Je voulais l'aider, mais il fallait qu'il dise ce qu'il avait sur le coeur, ce qu'il ressentait vraiment, en espérant que se soit qu'il l'aimait... si il lui mentait, elle le saurait, et aurait plus mal encore.