Confiance et Lien

Je venais de quitter le cours des premières années, j’avais 20 minutes devant moi avant mon prochain cours… Je marchais le long des box. On m’avait amené dans la matinée un cheval qui avait été battu par ses anciens propriétaires. Je serais les poings, c’était un point que je détestais chez les humaines, la violence inutile, particulièrement sur les chevaux.
J’arrivais en face du box de Mistral, le cheval en question, il était cloitré au fond du box, effrayé, apeuré, stressé. J’ouvris doucement la porte. Il hennit, un hennissement strident, de la frayeur. J’entrais dans le box, plongeais les mains dans les poches de mon jodhpur, je pris une pincée d’un mélange à base de noisette dont l’odeur calmait les chevaux effrayés, et m’en frottais les mains.
Je plaçais les mains en avant, les paumes face au plafond. Il me regarda avec méfiance, puis ses narines frémirent. Il huma le parfum qui venait de mes mains tendues. Doucement, il avança d’un pas, puis deux. Il ne me lâchait pas du regard et je m’efforçais de prodiguer dans mon regard, tout l’amour et la dévotion que je pouvais. Il posa ses naseaux sur ma main et se détendit. Je lui mettais le licol, sans qu’il ne bronche. Et l’emmenais au manège sans trop de difficultés.
Je me plaçais au milieu de la piste et invitais le cheval à trotter. Après six tours de piste, Mistral avait compris quand il devait changer de sens, et trotter vers la droite, puis vers la gauche, selon ce que je lui indiquais d’un mouvement de la tête.
Quand il se mit à marcher, je repérais le signe que j’attendais. Je donnais du mou et lui tournais le dos. Après un certain temps, Mistral s’approcha, poussa mon épaule du bout de ses naseaux, souffla dans mon cou et enfin posa son chanfrein sur mon épaule. Il acceptait de me faire confiance, enfin ! Le plus dur était fait, il fallait maintenant lui réapprendre à cohabiter avec les autres… Ce qui restait, je l’admettais, une bonne dose de travail et de difficultés…

Je passais pour un looser finit. Mais je me dirigeais vers les écuries, Belzeburth marchant d’un pas félin à mes côtés. Noir sur noir, il ne se voyait pas, seule ses prunelles rougeoyantes brillaient d’un feu mauvais.
Depuis que j’étais enfant, j’aimais les chevaux. Je ne savais pourquoi, mais une passion ne s’explique pas. Mais comme je n’avais pas envie de passer pour une tapette, je n’avais jamais pratiqué se sport. Pourtant le contact avec les quadrupèdes me calmait, et c’était dans de tel moment de plénitude que j’avais réussis à trouver les plus beaux morceaux.

Lorsque j’aperçu la prof d’équitation qui marchait, suivit de près pars un magnifique étalon blanc. Un camarguais à première vue. Je la suivis et l’observa pendant quelle s’occupait du magnifique équin. Puis je m’approchais du manège et la vis descendre de sa monture et le câliner.

Elle devait me connaitre, après tout cela faisait 4 ans que j’étais ici, et elle devait croire se que je disais à tout. Que j’étais sans attache et qu’un cheval serait un fardeau. Mais j’ouvris la porte du manège et entra, reniflant la bonne odeur qui y régnait. Je m’approchais de Loshad et toucha l’encolure de l’étalon. Se dernier ne broncha pas, les oreilles toujours dresser.

-Magnifique camarguais. Murmurai-je pour moi même

J'avais bien progresser avec Mistral. Il me laisser même le monter.
Il ne rester plus qu'à lui faire découvrir d'autres vampires.
Je descendais de selle lorsque j'entendis la porte du manège s'ouvrir et quelqu'un approchais.
Je souris, je n'avais aucune crainte.
Une main se posa sur l'encolure de Mistral.

-Magnifique camarguais. Murmura un novice derrière moi.
Je me retournais tout souris.
-En effet, enfin contente de te voir ici. Annonçais-je.
Je voyais que Mistral ne bronchais pas. Intéressant.
Et si...
-Monte-le. Dis-je, un ordre simple et pourtant obligatoire.

Il fallait que je vois ça...

Elle se tourna dans ma direction, m’offrant un magnifique sourire et m’éblouissant de sa beauté. PUREE mais quesqu’avait toutes les vampires (novices ou non) à être si magnifique !

-En effet, enfin contente de te voir ici

Mes yeux faillirent me sortirent de la tête. Elle, heureuse de me voir, moi !

-Monte-le ; ordonna-t-elle

Elle était professeur, je me devais de lui obéir. Je regardai l’étalon droit dans les yeux, ses paupières se fermèrent. Ma main toujours sur son encolure, je mis pied à l’étrillé. Voyant qu’il n’avait toujours aucunes réactions, je montais. Je n’avais jamais monté un cheval autrement qu’à crue. Aidé de Flora qui surveillait le moindre mouvement de sa jument noire. J’étais gamin à l’époque. Pas encore le narcissique que je deviendrai pars le futur.

Instinctivement, mon dos adopta la bonne position, mes jambes lâchent contre les flancs de l’étalon. Le camarguais accéléra l’allure, semblant vouloir prendre le trot et d’un simple claquement de langue je le fis s’arrêter. Puis je me tournai vers Loshad, plongeant mes prunelles saphir dans les siennes, énigmatiques.

Mais du coin de l’œil j’entraperçu une marque rougeâtre sur les flancs du cheval. Une marque de coup à peine cicatrisé. Mon corps se mit à palpiter de colère et l’étalon ressentit les sentiments qui se mélangeaient en moi. Il tapa du pied, soulevant un nuage de poussière et je descendis, caressant son encolure du dos de la main. Je tournai mes prunelles flamboyantes dans la direction de la prof et demanda d’un ton dur :

-Qui est le salopard qui a fait ça.

Je montrais les marques qui brunissaient la robe immaculée. Je jurai beaucoup ses derniers temps.

Lorsqu'il me regarda, je le vis rougir.
Kevin n'était pas comme tout le monde l'affirmait. Être un vampire adulte donnais certaines qualités...
Il monta avec adresse, son corps pris des automatismes qui me surprirent, juste une seconde.
Je souris. Il y avait quelque chose entre lui et Mistral.
Un lien, une véritable confiance, pure.
Le lien était indestructible, je le savais. Les chevaux étaient des être fidèles et en rien rancuniers.
Ils formaient une véritable osmose. Parfait.

Lorsque qu'il descendit, il avait un regard énigmatique. Mais je voyais son visage rayonner comme jamais auparavant.
Très intéressant... Pensais-je.
-Qui est le salopard qui a fait ça ? Me demanda-t-il, soudain. Il désigna les taches à peine cicatrisées qui martelées son flanc.
Mon visage s'assombrit, mon sourire s'effaça, je devins orageuse, bouillonnant de colère comme un cheval fougueux.
-Un de ses humains stupides et ignobles qui maltraitent ses magnifiques chevaux bien plus intelligents qu'eux ! Répondis-je, acerbe, martelant chaque mots d'une haine incroyable.

-Les humains sont parfois stupides. J’ai peine à croire que nous faisions partit d’eux autrefois. Mais maltraiter un cheval, cela me donne envi de… mordre !
Je savais le double sens que cachait sa phrase. Je ne sais pas pourquoi mais ça me calma et je souris. C'était presque drôle. Presque.
Je n'avais aucune envie qu'il lui arrive des ennuis.
Je regardais Kevin. Il souriait à Mistral, caressant ses naseaux et lui donnant un bout de pain. Je sortie une friandise à la pomme et lui tendit. Il la prit et lui donna.
Il avait l'air plus calme, apaisé peut-être. Je ne le connaissais pas vraiment, j'avais entendu quelquefois parler de lui...
Je le dévisageais. Je ne faisais jamais attention aux élèves, physiquement parlant...
Il était grand, suffisamment musclé pour faire craquer n'importe quelle fille. Il avait des yeux d'un bleu resplendissant, tellement intriguant qu'on aurait pu s'y noyer...
-Tu devrais peut être le bouchonner ?! Assurais-je sortant de ma rêverie...

Elle sortis une friandise à la pomme, me la tendit et je la donnai au camarguais. Puis elle partit dans ses pensées, je regrettai une fois de plus de ne pas avoir d'affinité avec l'esprit. C'était parfois utile... de temps en temps. Lire dans les pensees des gens, connaitre la franchise dans se monde de faux-cu.
Sortant de mes pensèes miennes, je fixai la cavalière et se que je vis me supris. Ma parole, Loshad me matait ! Une prof comme elle, prof d'equitation de surcoit. Je lui accorda un petit sourire charmeur.

-tu devrais peut etre le bouchoner ? Assura-t-elle.

Je souris et jeta un coup d'oeil au bel etalon. Sans que j'eu besoin de le prendre pars la longe, il me suivit.

-Je veux bien mais... Où est son box ?

Question qui tue . Je souris une nouvelle fois à Loshad, sourire particuliérement franc. Je ne voulais pas lui faire ... du mal

Il m'accorda un sourire charmeur, et je du me mordre l'intérieur de la lèvre pour ne pas rire. C'était mignon de voir qu'un gamin [ne le prend pas comme une insulte ^^] de dix-neuf ans pouvait pensé qu'une femme de 195 ans pouvait avoir des vu sur lui...
-Je veux bien mais... Où est son box ?

Je sortis du manège et il me suivi, suivi à son tour par Mistral qu'il n'avait pas besoin de tenir par la longe.
Il me sourit une nouvelle fois et souris à mon tour, un sourire élégant et comique...
En sortant j'attrapais le nécessaire pour le panser.

[Suite dans son box ou pas ? > Mp pour me prévenir stp]