Quand la joie prends la forme de 5 minusculs chatons... [Pv Naomi]

Quand la joie prends la forme de 5 minusculs chatons...

C'était à prévoir bien sur, Miel enceinte, ne pouvait finir que par mettre bas. C'était inévitable. Pourtant, c'était une des dernières choses auquels j'avais pensé ces derniers et noirs temps. Je m'étais donné à fond pour les cours, j'avais bosser de fois plus, espérant que le travail noyerais ma peine, en vain. Alors j'avais continuer à faire attention aux autres, faire comme si tout redevenait normal, que le monde n'avait pas basculer et qu'une partie de moi était en poussière...

J'avais prié Nyx, encore plus qu'avant, je m'étais remise en question, j'avais craqué, mettais reprise et ainsi de suite. Je me donnais l'impression de vivre en ne faisant surement que survivre. Et si tout cela n'étais jamais arrivé ? Pourquoi elles ? Pourquoi pas moi ? Question qui n'obtenait pas de réponses, pas encore...

Et puis au final, j'avais repris le train train quotidien, jusqu'à ce que Naomi m'interpèle au détour d'un couloir. Elle avait été au dernier rendez-vous chez le vétérinaire seule, je n'avais pas pu l'accompagner à cause de quelques occupations importantes: ma formation de prêtresse... Elle m'avait annoncer que nous devrions retourner en ville. Miel avait mis bas et nous pouvions enfin venir voir les fruits de son union avec mon petit Sucre.

J'avais promis de rejoindre Naomi à 14h, je devais faire une ou deux petites course avant dans les rues précédentes. Il fallait en outre que je récupère un livre de théogonie grecque commandé deux semaines avant et que je rachète du thé, mon 'stock' ayant fortement diminué...

J'arrivais donc devant le vétérinaire, Naomi m'attendait patiemment sur le pas de la porte. Elle souriait et je ne lui envoulait pas d'être si joyeuse dans un tel moment. je ne pus moi même m'empêcher de sourir en entrant. Le vétérinaire nous convia à entrer plus long encore dans le cabinet, jusqu'à une petite salle où l'on gardait les animaux confié. Il nous appris qu'il y en avait cinq. Naomi et moi ne purent nous empêcher de nous réjouir...

[C'est court désolé...]

Je me lève. Je me lave, je m'habille... Je ne mange pas. Je vais en cours. Je mange. Je fais mes devoirs. Je me couche.
Je me lève. Je me lave, je m'habille... Je ne mange pas. Je vais en cours. Je mange. Je fais mes devoirs. Je me couche.
Je me lève. Je me lave, je m'habille... Je ne mange pas. Je vais en cours. Je mange. Je fais mes devoirs. Je me couche.
Depuis combien de temps cela dure-t-il?
"Depuis que Nayel est partie" est une réponse trop simple.
"Depuis que j'ai accepté sa mort" serait mentir. Je ne pouvais me résoudre à une explication aussi atroce de sa disparition ...
"Depuis que j'ai cessé de me battre" est une réponse préférable, bien que dure à admettre.
Après la révolte et l'anéantissement, venait cette détresse intérieure et ravageuse contre laquelle je ne pouvais rien. L'impuissance, le pire sentiment que l'on puisse éprouver...
Alors je fais semblant. Je me dis que ça va passer même si je sais très bien que ça ne passera pas. Je continue à vivre même si je sais que je ne suis plus qu'un robot. Je me construit chaque matin une bonne grosse carapace pour rassurer les autres, mais celle-ci s'effondre chaque soir... Alors je fais semblant. Ou plutôt je fais semblant de faire semblant.
Je me lève. Je me lave, je m'habille... Je ne mange pas. Je vais en cours. Je mange. Je fais mes devoirs. Je me couche.
Je me lève. Je me lave, je m'hab... Tutululutut!
Tiens, mon portable. Je l'avais oublié celui-là... Une alarme?! Pourquoi avais-je mis une alarme?!
RDV Véto Miel
Ah oui, c'est vrai...

*****

La vie continue. Qu'on le veuille ou non. Et Miel l'avais trèèèèèès bien compris. Je ne put m'empêcher de sourire en la voyant ronronner sur mes genoux, le ventre gonflé... Mon premier sourire depuis un bon moment.
- C'est pour bientôt, lui chuchotais-je.
Lyna, à cause de sa formation de grande prêtresse, n'avais pas pu m'accompagner au rendez-vous chez le vétérinaire, mais je tenais tout de même à ce qu'elle soit là lors de la mise bas de Miel, ce qu'elle avait accepté avec un sourire rassurant.
Lyna, toujours aussi douce, bienveillante, diplomate, altruiste, toujours aussi forte... Alors que ça devrait être à elle de se morfondre et de se plaindre, et à moi de la réconforter et de la soutenir! Je me promis de faire des efforts sur ce point là.
En attendant, je levais les yeux vers le ciel...
- Nayel, où que tu sois, on va te retrouver, on ne t'oublie pas...
Je baissais les yeux vers Miel en souriant malgré moi, et continuais dans ma tête: "...mais là on doit faire une pause chatons!"

*****

J'attendais patiemment dans la salle d'attente du vétérinaire. Lyna devait faire quelques courses avant de me rejoindre. Je pensais à Miel, de l'autre côté de la porte, qui devait vivre un moment difficile... Nyx, faites que tout se passe bien!
C'est à ce moment que les deux portes s'ouvrirent en même temps. Sur le seuil de l'une, Lyna, deux sacs plastiques au bras et un sourire léger aux lèvres. Sur le seuil de l'autre, le vétérinaire dont l'aspect détendu me rasséréna sur l'état de Miel.
Il n'eut pas besoin de dire un seul mot. Nous avançâmes tous les trois le long d'un couloir qui n'avait jamais été aussi long, jusqu'à arriver dans une petite salle où l'on gardait les animaux confiés.
- Il y en a cinq, nous informa le vétérinaire.
Je croisais le regard de Lyna dans lequel je décelais la petite flamme de joie qui s'était éteinte depuis que Nayel avait disparut. Une flamme de joie qui prenait la forme de cinq minuscules chatons, tous recroquevillés contre le ventre chaud d'une Miel radieuse...

Ils étaient tous adorables, et nous passâmes un bon bout de temps à les regarder se bousculer maladroitement vers les mamelles de leur mère... Bout de temps que le vétérinaire respecta avec un sourire au coin des lèvres. Mais comme bien souvent, la raison revient vite au galop, et je songeais que même si Miel nourrissait et élevait ses petits pour l'instant, une chatte "abandonne" ses chatons au bout de 3 mois, âge auquel ils sont jugés comme aptes à se débrouiller seuls... Et mine de rien, 3 mois ça passe vite! Je me mordillais légèrement la lèvre supérieure. Même si cette naissance nous comblait, et que Lyna et moi nous occuperions ensemble de ces nouveaux chats, il faudrait tout de même songer à leur trouver des propriétaires pour l'avenir, rien que pour des raisons financières... Je tentais de traduire ma pensée par une approche diplomatique, adressée tout aussi bien au vétérinaire qu'à Lyna:

- Et sinon, que deviennent généralement des chatons au bout de 3 mois, une fois laissés par leur mère?

J'avais essayé de paraitre naturelle et juste curieuse, mais je ne doutais pas que Lyna avait deviné les pensées qui courraient dans ma tête...

Finalement la joie du moment prit le dessus, comment résister à cinq adorables boules de poil, nées sous peu et déjà si pleines de vie. Miel était, affalée, surveillant du coin de l'oeil ces cinq petits chatons, elle était fatigué bien sur, le travail n'avait pas du être de tout repos, mais elle semblait soulagée et sereine. Quand aux chatons, ils se poussaient en laissant échapper des petits cris aigus, leurs yeux fermés, cherchant maladroitement la source du lait bénéfique contre l'abdomen chaleureux de l'heureuse mère...
Le vétérinaire resta silencieux en moment, en souriant, bien sur pour lui c'était le genre de chose habituel, qui pour ainsi pouvait arriver tout les jours, une chose habituel qui devenait anodine même si la joie ressenti était toujours plaisante et la fierté grande.

Tout cela était tellement mignon, Miel dans un plaid moelleux, les poils chatoyants, les chatons si adorables... Je détournais les yeux, tout cela était superbe et me faisais un grand bien mais il fallait maintenant penser au côté administratif pour le vétérinaire et aussi tout le côté nouriture, matériel et autres objects indispensables pour les accueillir et les soigner dans de bonnes conditions...

Naomi me devança, elle me jeta un coup d'oeil puis un autre au vétérinaire, à croire qu'elle lisait dans mes pensées, en fait je savais surtout que étant assez proches, nous avions souvent les même préoccupations et les mêmes pensées:

- Et sinon, que deviennent généralement des chatons au bout de 3 mois, une fois laissés par leur mère?

Ce point là aussi été important, même si j'avais ma petite idéé là-dessus. Nous étions à la Maison de la Nuit alors les chatons auraient trèsvite une nouvelle famille, une fois 'laissés' par leur mère, sachant que Sugar ne leur porterait que peu d'intérêt, peu être les aiderait-il au niveau éducatif mais sans plus...

"Toutes les mères font ça, cela arrive en effet plus ou moins vers les trois mois, il n'y a pas à s'inquiétait, si elle fait cela c'est parce qu'elle a décidé que ces chatons étaient devenus sufisamment indépendants pour les laisser seuls, elle montrera alors que maintenant les autres choses doivent être appris seuls, au fil de leur vie.... Peu de mères abandonnent leurs chatons avant mais bien sur cela peut durer plus de 3 mois... Tout cela pour dire qu'ils seront indépendants et se débrouilleront très bien seuls !" Expliqua le vétérinaire, rassurant.

J'ajoutais donc aussi mes pensés, plus pour Naomi que pour le vétérinaire:

-Et puis, nous vivons à la Maison de la Nuit, les chatons s'attacheront bien trop vite aux novices, on n'aura même pas le temps de s'inquiétait qu'ils auront déjà quitté les jupes de leur mères...

Je souris à Naomi puis me tournais vers le vétérinaire qui nous tendait quelques papiers pour la formalité et aussi des brochures conseils.

D'un regard, je sus que Lyna avait les mêmes préoccupations que moi. Cela dit, elle semblait plus sereine face à la question. Elle avait toujours été plus "au courant" par rapport à moi, plus réfléchie aussi, et moins expressive...
Le vétérinaire, qui lui prenait l'évènement avec un détachement de routine, m'expliqua calmement:

- "Toutes les mères font ça, cela arrive en effet plus ou moins vers les trois mois, il n'y a pas à s'inquiétait, si elle fait cela c'est parce qu'elle a décidé que ces chatons étaient devenus suffisamment indépendants pour les laisser seuls, elle montrera alors que maintenant les autres choses doivent être appris seuls, au fil de leur vie.... Peu de mères abandonnent leurs chatons avant mais bien sur cela peut durer plus de 3 mois... Tout cela pour dire qu'ils seront indépendants et se débrouilleront très bien seuls !"

J'eus une légère moue dubitative. Je savais bien tout cela, mais je persistais à croire que des chatons, aussi indépendants fussent-ils, n'étaient pas aptes à se nourrir eux-mêmes à trois mois! J'avais élevé Miel toute seule, et l'avais toujours nourrie. Elle n'avait jamais chassé, et ne pouvait donc pas enseigner les rudiments de la survie à ses petits. Quand à Sugar, cela m'étonnerais qu'il se conduise en papa-poule!
Mais Lyna tacha de me rassurer en apportant son avis:

-Et puis, nous vivons à la Maison de la Nuit, les chatons s'attacheront bien trop vite aux novices, on n'aura même pas le temps de s'inquiéter qu'ils auront déjà quitté les jupes de leur mères...

C'était vrai, j'avais pu observer le phénomène un bon nombre de fois. Espérons juste que les cinq chatons trouveront chacun un novice... Il faudrait peut-être songer à faire une annonce, pour les intéressés!
Le vétérinaire nous distribua plusieurs brochures, ainsi que des formulaires de formalité à remplir. Je tendis ces derniers à Lyna: elle était plus douée que moi pour ce genre de choses...
Pendant ce temps, je feuilletais les brochures, pour voir quelles nourritures acheter pour les chatons, etc... Quand une des feuilles attira mon attention. Peut-être Lyna y avait-elle pensé, mais mieux vaut demander deux fois que pas du tout:

- Il faudrait mieux les vacciner, ces chatons... On dois s'y prendre quand, à peu près?

Lyna et moi nous étions mises d'accord pour ne pas les castrer, c'était aux prochains propriétaires des chatons qu'incombait ce choix. Mais pour les vaccins? Peut-être devrions-nous laisser les prochains propriétaires le faire, après tout, mais rien ne garantissait qu'ils le feraient (il y a des sots partout...), et je tenais beaucoup à ces chatons. Et il fallait penser à tout: peut-être qu'ils ne trouveraient pas tous un novice à 3 mois pile, et d'ici là, s'il arrivait quelque chose...

Pendant que Naomi feuilletait patiemement les brochures, avec un grand intérêt, car c'était très important, on pourrait trouver des conseils utiles, des objets importants à avoir et toutes sortes de choses qui pourraient avoir un certain intérêt, je remplissais les formulaire, signer les papiers pour le vétérinaire, simple côté administratif obligatoire. Une fois cela réglé, le vétérinaire me donna cinq petits carnets de santé pour les chatons et me rendit celui de Miel que je tendis à Naomi quand elle demanda:

- Il faudrait mieux les vacciner, ces chatons... On dois s'y prendre quand, à peu près?

Décidement, elle pensait à tout ! L'idée ne m'avait pas éffleuré sur le coup, c'est alors que je vis la brochure qui y faisait référence. Ah oui, elle avait eut un coup de pouce de la part des papiers. Pourtant la question était importante et je souris à Naomi, la félicitant silencieusement pour cette question, assez vitale. Protéger les chatons était une priorité. Le vétérinaire répondit simplement sans aucune inquiétude:

- Il faudra faire les premiers vaccins autour de deux mois, avant le vaccin ne se fixerait pas car les chatons sont encore protégés par le lait maternel. A deux mois, nous ferons une première injection et une seconde à trois mois, puis une tout les ans.

Ola... 2 injection à un mois d'intevalle, fois cinq, le coût promettait d'être à la hauteur de cette importance. Naomi et moi se partagerions donc les frais. Je réglais d'ailleurs les premiers frais, pour la pension et les soins de Miel...

Quand au vaccin tout les ans, ce seraient aux novices choisies de s'en occuper, Naomi et moi veilleront à ce que se soit bien fait bien entendu. Même si ils ne nous 'appartiendraient' pas, leur bonne santé seraient une des choses à laquelle nous nous intéresseront de près. J'espérais tout de même qu'il n'y aurait aucun problème.
Pour le moment, nous devions d'abord récupérer Miel et ses petits et les conduirent en tout sécurité au campus. L'infirmière avait bien accepté de venir nous chercher en voiture pour que les chatons ne prennt ni un coup de chaud, ni un coup de froid. Bien installé dans un panier moelleux, près au départ. Pour ce qui était des la nouriture et de tout le reste, l'infirmière avait déjà prévenu la boutiquière de la Maison de la Nuit pour qu'elle nous prépare tout le matériel...

-Encore quelques recommandations, docteur ? Naomi, une question ? Demandais-je à tout hasard.

Lyna me jeta un regard... Reconnaissant? Admiratif? Satisfait? Je n'eus pas le temps de m'y attarder, et me concentrais sur les paroles du vétérinaire:

- Il faudra faire les premiers vaccins autour de deux mois, avant le vaccin ne se fixerait pas car les chatons sont encore protégés par le lait maternel. A deux mois, nous ferons une première injection et une seconde à trois mois, puis une tout les ans.

Ah oui, quand même! Il était difficile d'avoir l'air tranquille et détaché quand nos pensées entreprenaient le compte du coût des vaccinations... Je secouai la tête. Nous payerons ce qu'il faudrait, voilà tout. Quand aux vaccinations annuelles, les prochains propriétaires s'en chargeront, bien qu'on leur rappelleraient gentiment. Car si l'un des chatons mourrait, notre conscience en payerait elle aussi le prix...
Tandis que Lyna réglait les premiers frais, j'attrapais délicatement le panier de Miel et ses chatons et le rapprochait de la sortie. Nous n'allions pas tarder, l'infirmière nous attendait dans sa voiture pour transporter les chats à la Maison de la Nuit en toute sécurité... Lyna finalisa notre rendez-vous avec le vétérinaire:

-Encore quelques recommandations, docteur ? Naomi, une question ?

Je secouai la tête en signe de négation et rangeai les brochures dans mon sac. Le vétérinaire nous salua à la porte:

- N'hésitez pas à revenir s'il y a un quelconque soucis! On se revoit dans deux mois, sinon. Ah et une dernière chose: faites attention au petit blanc, il m'a l'air fragile...

Nous acquiesçâmes et sortîmes de la salle, vers la portière grande ouverte de notre infirmière enjouée. Après avoir confortablement installé le panier à l'arrière de la voiture, elle nous bombarda de questions auxquelles nous répondîmes avec joie! Et Lyna n'avait pas perdu son sourire...

[RP Terminé]